J'ai vu que le nouveau chef des arbitres s'appelle M.
Carlo Bertolini !!! Il me semble que ce n'est pas un ami du FC Sion lui...
Arbitrage pro: machine arrière!
12. juillet 2011, 23h15 Le Matin
Carlo Bertolini a été nommé officiellement par l’ASF hier comme le successeur d’Urs Meier à la tête des arbitres non amateurs. Il n’est pas favorable à la professionnalisation totale du secteur.
C’était en janvier dernier. Christian Constantin et Ancillo Canepa, respectivement présidents du FC Sion et du FC Zurich, avaient entrepris le déplacement des Canaries pour aller à la rencontre du corps arbitral. Tout le monde s’était quitté en bons termes, avec la perspective, à terme, d’en arriver à une professionnalisation de l’arbitrage.
C’était le 25 juin dernier, juste avant la finale de l’Euro M21 Suisse - Espagne au Danemark. Chef des arbitres non amateurs au sein de l’Association suisse de football (ASF), Urs Meier (52ans) claquait la porte avec effet immédiat. Il expliquait dans un communiqué: «J’avais repris ce poste avec l’ambition d’instaurer le professionnalisme dans l’arbitrage. (…) Je n’ai pas reçu le soutien espéré. A mes yeux, poursuivre ce mandat n’avait plus aucun sens.» Hier en fin de journée, l’ASF a désigné Carlo Bertolini comme successeur d’Urs Meier. Arbitre FIFA jusqu’à décembre dernier, le Tessinois de 45ans n’aura donc pas attendu longtemps pour passer de l’autre côté de la barrière. Entre-temps, le chef des arbitres suisses Claudio Circhetta a été hospitalisé. A quelques jours de la reprise, les directeurs de jeu étaient donc bien orphelins.
Arbitres livrés à eux-mêmes
«On traverse en effet une période un peu bizarre, mais on nous a demandé de ne pas faire de commentaires, je vais donc suivre cette recommandation», expliquait le Tessinois Massimo Busacca au téléphone. Livrés à eux-mêmes, les arbitres suisses se sont donc fait la main au travers des matches amicaux de ces derniers temps, histoire d’être d’attaque le week-end qui vient.
Carlo Bertolini se veut rassurant: «Les arbitres ont eu leurs cours et leurs contrôles physiques comme avant chaque saison. Mais il est clair que la démission d’Urs Meier a constitué un choc pour pas mal d’entre nous. C’est surtout le fait qu’il n’ait rien laissé sous-entendre avant de lâcher son communiqué qui nous a surpris. J’ai pris son poste ad interim, et maintenant je suis en train de voir le travail qu’il y a à faire pour le présenter aux autres membres de la commission.»
Objectif 1er janvier 2012
Carlo Bertolini, au contraire d’Urs Meier, ne prône pas le professionnalisme à outrance au sein du corps arbitral. «Que fera l’arbitre à 45ans, lorsqu’il sera obligé d’arrêter selon les règlements de la FIFA? lance-t-il. Dans quelle branche cherchera-t-il du travail?»
Pourtant, et les erreurs commises lors de la dernière saison sont impitoyables, il faut agir. «Je n’ai pas arrêté l’arbitrage il y a longtemps, je suis encore très proche de mes collègues. Je serai donc un chef collégial au sens premier du terme. Nous avons évidemment tous le même but, partant du principe qu’il y aura toujours de petites erreurs: chercher à réduire au maximum le nombre de fautes décisives. L’arbitre doit donc pouvoir préparer son match dans les meilleures conditions possibles. Il n’est pas concevable qu’il doive quitter son travail un mercredi à 16h pour aller siffler le soir à 19h45. Idéalement, il devrait avoir congé ce jour-là pour pouvoir se concentrer sur sa rencontre. En fait, on doit arriver à pouvoir offrir le temps idéal de préparation et de récupération à un arbitre, sans pour autant faire de lui un pro à 100%.»
Carlo Bertolini ne reprend pas tout de zéro. «Le dossier existe et n’a pas été abandonné, il a juste été laissé de côté par la force des choses. Mais je me suis fixé des délais rapides pour faire avancer les choses: il y a la pression des joueurs, des dirigeants, de vous les médias, on doit avancer. Mon but, c’est qu’au 1er janvier 2012, nous ayons du concret.»