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Servette FC

Posté : 16.02.2005 08:04
par mad max
SERVETTE SA EST DÉFINITIVEMENT EN FAILLITE
16-02-2005

L'appel sera retiré. Les repreneurs du moyen-orient n'investiront pas dans le club. Servette sera ainsi retiré du championnat de Super League et quitte donc pas la première fois l'élite du championnat de suisse en 115 ans d'une histoire glorieuse. Le club devra se reconstruire patiemment à partir de la première ligue. Pour cela, il aura besoin de toutes les forces vives du canton.

source: http://www.servettefc.ch

Posté : 16.02.2005 08:09
par Invité
voici ce qu'a posté P.Aeschlimann sur le forum grenat à 5h04 ce matin... je cite :

"Ecoeuré, déçu, fatigué...
Malgré tous ces efforts la société Servette de Genève Football SA ne sera pas sauvée... mais de Servette FC est toujours vivant.
Désolé, essayé, pas pu !

Bonne fin de nuit."

Posté : 16.02.2005 08:19
par mad max
cette mélodie raisonne dans ma tête....this is the end.....my only friend....THE END

Posté : 16.02.2005 10:00
par nufc
Le communiqué des moyen-orientaux
16-02-2005

Sauvetage du Servette de Genève Football SA : la décision est tombée à 00h30 : Les investisseurs moyen-orientaux renoncent !


"Les investisseurs souhaitent rappeler les différentes étapes qui ont précédé leur décision:

1. Les discussions préliminaires avec la direction du club ont commencé début janvier 2005 et cette phase d’observation s’est terminée le 20 janvier dernier.
Lors de l’audience du 21 janvier 2005, Me Nicolas Droz, avocat de la société TOURSICAR créancière du Servette de Genève Football SA, a formulé une requête en sursis concordataire qui a permis d’obtenir un premier délai de 10 jours.

2. Durant les jours suivants, une seconde phase de négociation a commencé, notamment avec l’arrivée à Genève le 25 janvier du Dr Bachar venu tout spécialement de Londres à cet effet.

Ces discussions, à plusieurs reprises ralenties par des difficultés de communication entre les parties, se sont toutefois poursuivies jusqu’au 31 janvier 2005, date de la seconde audience lors de laquelle le Tribunal accordait un ultime délai de 48 heures au Servette FC et à TOURISCAR pour produire des éléments complémentaires.

Alors que Monsieur Marc Roger avait jusque là prétendu contrôler 87% du capital du Servette de Genève Football SA, est apparu le problème relatif au 30% d’actions toujours en possession de Monsieur Michel Coencas.

Le 31 janvier 2005, Monsieur Coencas formulait une offre exclusive de vente de ces actions à l’attention des investisseurs.

Malgré une réunion tenue entre Me Fauconnet, Monsieur Marc Roger et les investisseurs durant la nuit du 3 au 4 février 2005, il ne fut pas possible de trouver une solution susceptible d’éviter la faillite du Servette de Genève Football SA, prononcée le 4 février 2005.

3. La troisième phase devait être principalement consacrée à la recherche des moyens nécessaires au dépôt d’un recours dans le délai imparti de 10 jours.

Une réunion décisive tenue le 9 février 2005 chez Me Marti a échoué, les investisseurs n’ayant jusque là pas trouvé d’accord avec Monsieur Coencas.

A la demande des investisseurs, ce dernier accepta de les rencontrer le lendemain à Genève, réunion qui abouti à un accord.

Afin de connaître rapidement la situation des contrats et d’évaluer les risques encourus, le vendeur et l’acheteur décidèrent, le 9 février dans la soirée, de contacter les joueurs afin d’obtenir leur signature sur un document qui précisait que, contre paiement des salaires en retard, ils renonçaient à toute autre prétention.

Ce travail délicat et important a été effectué entre le 10 et le 13 février 2005.

Cette démarche a permis de découvrir tous les détails des contrats de travail, ainsi que le contenu d’autres conventions particulières, dont les copies furent remises le 14 février par Monsieur Marc Roger aux investisseurs.

Le 14 février 2005, date d’échéance pour le dépôt d’un appel auprès de la Cour de Justice, les documents signés ont été retournés par la grande majorité des joueurs. Toutefois, quelques décharges liées à des contrats importants ont manqué. Les investisseurs refusent par contre que l’on mette en cause de l’un ou l’autre des joueurs concernés dans l’échec de cette opération.

Enfin, ce même 14 janvier 2005, les investisseurs ont reçu un complément au rapport d’audit laissant apparaître un doute important quant à l’intégralité des comptes intermédiaires au 31 décembre 2004.

L’addition de tous les problèmes intervenus dans la phase finale des négociations a contraint les investisseurs à ne pas s’engager dans un processus périlleux en terme financier, à court et moyen terme.

Beaucoup de temps et de moyens ont été investis pour parvenir à un résultat désolant. Les investisseurs, ainsi que les personnes qui se sont engagées à leur côté, estiment avoir fait preuve d’une grande ténacité, démontrant jusqu’ à la dernière minute leur volonté de sauver la société Servette de Genève Football SA. Ils remercient et félicitent les entraîneurs, joueurs et employés du club pour leur attitude exemplaire.

Les investisseurs contacteront rapidement Monsieur Francisco Vinas, Président de l’Association du Servette FC, afin de proposer leur concours de toutes natures pour participer au maintien et au développement de la qualité de la formation au Servette FC, malgré la faillite de la société anonyme."

Posté : 16.02.2005 11:41
par xybene
ouais... on va pas en pleurer mais de loin pas s'en rejouir...

Posté : 16.02.2005 12:32
par Da Hopkins
Alors voilà. Cette fois, c'est vraiment fini !

Loin de me réjouir de la perte de nos "meilleurs ennemis" (les Sion-Servette vont me manquer), je me pose quand même quelques questions sur l'attitude de la ligue dans cette affaire.

En effet, Servette a fait failite après avoir laissé un trou béant à 8 chiffres, personne ne saura jamais exactement combien.

Mais qu'a fait la ligue pour empêcher ça, et surtout, pour y mettre fin bien plus tôt ! Je ne peux m'empêcher de penser que si ça avait été Sion, ou une autre équipe romande, comme c'est arrivé à Lausanne, la ligue aurait vite fait de nous interdire de jouer dans l'élite pour question de lquidités.
Et là ? Rien. Ou presque. 3 points en moins au début de saison.

Cet abruti de JFK qui veut reprendre le club, alors que dans des conditions bien moins pires il était le premeir à vouloir enterrer le FC Sion, Stadelmann qui disait encore dans la presse il y a moins d'une semaine qu'il voulait se montrer "flexible" vis à vis de ce dossier, bref. Plein de choses qui me donnent à croire que malgré la fin de Servette, la ligue a fait preuve de favoritisme auprès du club genevois. A cause de l'histoire de Servette ? sûrement pas. A cause du stade ? peut-être. A cause de "l'exception genevoise" ? sûrement.

Bref, la ligue n'a de nouveau pas fait son boulot. En laissant Servette s'engluer dans ses problèmes tout d'abord, et en ne faisant rien pour les en sortir après. Une fois de plus, nos pantins de Muri n'ont servi à strictement rien, y allant au coup par coup, flexible pour les uns, intransigeants pour d'autres.

Peut-être que je me gourre complètement, mais.. Il me semble bien qu'une fois de plus, la SFL s'est bien plantée.

Et on ne m'enlèvera pas de la tête que si Constantin avait été à la tête du Servette, les genevois n'auraient même pas commencé la saison... Mais ça, on ne le saura jamais.

Malgré tout, désolé pour Servette.. Les derbies nous manqueront...

Posté : 16.02.2005 12:58
par tifti
Tout à fait d'accord avec toi sur la sfl.

Les propos de Stadelmann m'ont halluciné. Je savais de toute façon que la sfl n'était qu'un panier de crabes ou les petits copains interprètent les règles comme bon leur semblent en favorisant ou en démolissant qui ils veulent (seuls les incrédules peuvent croire le contraire).
Mais de là à l'affirmer aussi clairement dans la presse (et ce à peine plus d'une année de l'affaire Sion) il y avait un pas que je ne pensais pas qu'ils franchiraient.

Enfin, ces propos scandaleux sont passés inaperçus. Ca n'est même pas étonnant.
Que ces messieurs continuent de se regarder le nombril et de décrédibiliser le foot suisse...

Posté : 16.02.2005 13:09
par Jonathan
Il y a certe eu les propos de stadelmann (ou un truc du genre). Mais aussi le départ précipité du responsable de l'attribution des licences juste avant.

Les conditions de l'octroi de la licence démontre à mon avis une responsabilité important de la ligue dans la faillite actuelle.

En donnant une licence sur un budget qu'ils ne pensaient pas réaliste, ils ont "incité à la débauche" si on peut dire. Avec le résultat à la clé. De plus, ils sont restés sans rien dire lors du mercato.

Je pense que leur envie de clémence (si le club aurait évité la faillite) était avant un peu de pomade pour ce donner bonne conscience de leur erreure d'attribution de licence.

De plus, ça leur permet(tra) de faire un geste pour les suisse allemand le moment venu (GC qui va pas bien du tout, le FC Bâle qui perd du publique et paraît-il bientôt les 15mio/saison de la mama Oeri, etc).

Sur ce, salutations à vous, bonne fin de saison. Moi je retourne faire mon deuil :-#

Posté : 16.02.2005 17:34
par ulmer
Mais ils sont ou les servettiens? Mais ils sont ou les servettiens? Mais ils sont ou les servettiens?

Posté : 17.02.2005 17:15
par 1890
<tapote sur l'epaule>

On est la...

\:D/

Posté : 01.03.2005 09:28
par nufc
Pas de miracle pour Servette: l’équipe a été définitivement retirée du championnat. Quel avenir?

FOOTBALL - Après le retrait définitif de l’équipe, certains continuent de s’activer pour sauver ce qui peut encore l’être...

L'espoir était si ténu que personne n'osait s'y raccrocher. Hier, après avoir déjà décliné sur le mode du forfait les deux premières rencontres de l'année 2005, l'Office des faillites en charge du dossier servettien a pris la seule décision possible: un courrier a été envoyé à la Swiss Football League pour signifier, sous le sceau du définitif cette fois, le retrait de l'équipe du Servette FC. La folle idée de trouver une solution financière de dernière minute n'aura vécu que maladroitement: sans financement pour négocier avec l'Office des faillites, la messe était dite. Une fois pour toutes.

Mais cela n'arrête pas les plus déterminés. Ceux qui veulent sauver ce qui peut encore l'être. A leur tête, Claude Charmillot. C'est lui qui milite et qui s'active en coulisses pour explorer une possibilité, ténue elle aussi, qui pourrait permettre à Servette de repartir en Challenge League. Et pas en première ligue. Deux problèmes majeurs restent à résoudre: convaincre les autres clubs et trouver de l'argent!

Il faudrait en effet la majorité des deux tiers des clubs de la Swiss Football League (soit 18 votes) pour que le règlement soit changé en cours de saison et que Servette ne soit plus relégué que d'une ligue après sa faillite. Et il faudrait aussi dégager une somme d'au moins 4 millions pour obtenir une licence sans problèmes.

Parallèlement, il s'agit aussi de trouver un accord avec Francisco Vinas, le président de l'association. Car en cas de réussite dans cette entreprise, une convention devra lier l'association et la future société anonyme qui sera créée. L'Espagnol aurait d'ores et déjà annoncé qu'il ne s'opposerait pas à tout cela si le projet était sain.

Peter Stadelmann, président de la SFL, sera lui aussi approché, afin de s'assurer de son soutien, si possible.

Pour le reste, tout le monde croise les doigts en attendant la grosse partie de lobbying: il ne sera pas simple de convaincre les autres clubs...

Pour l'heure, une seule chose est sûre: Servette est en première ligue. Et très loin d'être éventuellement repêché en Challenge league. Une lucidité de mise après la valse des faux espoirs...

[Source TDG]

Posté : 17.08.2006 20:02
par nufc
Faillite du Servette FC: le rapport d'expert remis au juge

GENèVE - La justice pourra bientôt établir si d'autres anciens responsables du Servette FC rejoindront Marc Roger sur le banc des accusés qui ont conduit le club à la débâcle. Le juge a reçu mardi le rapport d'un expert sur la tenue des comptes depuis 2002.

"Ce document permettra d'établir la date à laquelle le surendettement du club a débuté." Soumis au secret de l'instruction, le juge Marc Tappolet s'est refusé à tout commentaire.

Il prévient que plusieurs audiences seront encore nécessaires cet automne pour faire la lumière sur les responsabilités de chaque acteur du dossier. La fin de l'instruction préparatoire est prévue pour début 2007.

L'expert mandaté par le juge devait notamment déterminer si les comptes avaient été tenus puis présentés correctement à Marc Roger au moment où le Français a repris le club. Christian Luscher, Olivier Carrard et Alain Rolland, qui dirigeaient le Servette FC de fin 2002 à début 2004, ont été à nouveau entendus récemment.

Marc Roger affirme qu'il avait connaissance d'une dette de 4,5 millions de francs lorsqu'il a pris la tête du club. Il fait valoir qu'on lui a présenté des chiffres non conformes à la réalité. Christian Luscher répète de son côté que les comptes remis à Marc Roger étaient conformes et certifiés.

Principal accusé dans la débâcle du Servette FC, Marc Roger est prévenu de gestion déloyale, banqueroute frauduleuse, faux dans les titres et abus de confiance. Les autres inculpés sont Olivier Maus, un des administrateurs du club sous l'ère Roger, accusé de gestion déloyale, et le responsable d'une fiduciaire zurichoise, soupçonné de blanchiment.

(ats / 17 août 2006 15:36)

Posté : 18.08.2006 07:56
par mad max
curieux de voir ce qui va effectivement sortir du rapport...parce que la rumeur donne semble t il raison à la thèse développée par MR...

comme on peut tout faire dire à un rapport, que MR représente le coupable idéal et que les précédants responsables ont le statut d'intouchables dans la cité de Calvin....serais franchement pas étonné que les conclusions de l'expert soient contraires à la rumeur... ;-)

Posté : 18.08.2006 09:19
par NF_VG
Avec le recul, la faillite est de fait imputable aux dirigeants précédents : l'avocaillon Luscher (qui s'est fait de la pub à l'oeil... qui le connaissait avant ?) et sa clique ou plus loin Anal+. MR coupable idéal ? Oui et non. Oui, parce qu'il a la grande gueule, que c'est lui qui était aux commandes au moment du naufrage. Non, parce qu'ainsi, il n'y aura plus rien à récupérer pour tous ceux qui ont perdu du fric. Tandis que si Maus, voire Luscher, est impliqué, il y aura moyen de récupérer quelques pépettes pour tous ceux qui ont perdu du fric avec le club. Ca compte aussi.

Posté : 19.08.2006 15:47
par Mcdahate
"L'argent va bientôt arriver, Lorenzo me l'a promis" ^^D

"A la fin du championnat, nous aurons 20 points d'avance sur le FCB" :-D

Sorry, c'est un peu hors propos mais il m'a tellement fait marrer le Marc Roger ^^D

Posté : 24.09.2007 09:16
par nufc
Sans ressources, Servette a le blues

FOOTBALL. Englué dans les profondeurs de la Challenge League, le club genevois cherche de nouveaux investisseurs.

Simon Meier, Lundi 24 septembre 2007

Le Servette FC, qui n'a plus gagné dans le championnat de Challenge League depuis le 11 août dernier face à Chiasso, pensait retrouver les saveurs de la victoire dimanche devant Bellinzone. Menant 2 à 0 à l'entame du dernier quart d'heure, les Genevois ont pourtant concédé l'égalisation dans les arrêts de jeu. Pas de chance, aurait-on tendance à penser. Oui, mais à force d'entendre Jean-Michel Aeby brandir la poisse, semaine après semaine, pour expliquer le mauvais classement des siens - les «grenat» sont quatorzièmes avec dix points en autant de rencontres -, les supporters s'impatientent.

Tous ne se rendent certes pas au stade - ils étaient 1585 dimanche à la Praille - mais peu manquent de fustiger l'absence d'ambition des dirigeants et les carences de l'équipe. «Les gens m'insultent, m'agressent dans la rue en me demandant ce que j'ai fait avec l'argent d'Esteban (ndlr: Servette aurait touché 3 millions de francs pour le transfert de son talent l'hiver dernier à Rennes)», déplore le président Francisco Viñas. «Nous utilisons cet argent afin de solidifier les bases de la maison, et puis nous avons engagé cinq joueurs. Nous ne pouvons rien faire d'autre que d'avancer doucement, sinon on va se casser la figure. J'en ai marre des conversations de bistro! Les gens doivent comprendre la situation. Nos comptes sont florissants mais ce n'est pas une raison pour retomber dans les travers du passé.»

L'homme qui a su reprendre Servette en mains suite à la faillite de l'hiver 2005 n'a jamais cessé de prôner l'humilité, la transparence et la formation des jeunes. Mais après deux saisons fructueuses sur le plan sportif, la situation tend à se dégrader. Parce qu'il existe un contraste fâcheux entre le standing historique d'un club qui compte tout de même dix-sept titres de champion à son palmarès, et la réalité morose qui est la sienne actuellement. «Ma place est libre, grogne Francisco Viñas, et en tout cas, quand je partirai, ce sera la tête haute et sans devoir un centime à personne.» A ceux qui lui reprochent de s'accrocher au navire en éconduisant les repreneurs éventuels, le septuagénaire rétorque qu'aucun dossier sérieux n'a encore atterri sur son bureau. «J'en suis à la vingt-cinquième offre, aucune ne tient la route. Il y a même des gens qui m'ont avoué qu'ils s'intéressaient à Servette pour solutionner leurs problèmes fiscaux!» s'esclaffe-t-il. «Quant aux investisseurs qui seraient prêts à mettre 14 millions sur la table selon un journal, je suis prêt à les rencontrer mais je n'ai aucune nouvelle...»

Le budget servettien pour l'exercice 2007/08 s'élève à quelque 2,8 millions de francs, dont 790 000 sont dévolus au centre de formation. Une somme qui ne permet objectivement pas aux «grenat» de viser la promotion en Super League dans l'immédiat. La remontée parmi l'élite constitue une ambition plus ou moins déclarée à terme, mais il s'agirait de réunir un budget de 4 ou 5 millions pour que le coup soit jouable. Monsieur Sato, un «industriel japonais qui fait des affaires en Europe», par ailleurs actionnaire du Yokohama Football Club, a intégré le comité et «donne un peu d'argent à perte». Selon le patron servettien, une autre personne devrait l'imiter, qui sera intronisée lors de l'assemblée générale du 8 novembre prochain. Une ou plusieurs? «Il s'agit de gens très bien et sérieux», assure une source proche du club. «Ils sont assez proches de certaines banques privées de la place.» Une convention aurait déjà été signée, mais elle ne serait pas de nature à booster le train de vie grenat dans les grandes largeurs. «Tout le monde aimerait avoir le budget de Christian Constantin, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain», reprend notre interlocuteur. «Nous chassons de plus gros poissons pour avancer, mais ce travail s'avère long et compliqué.»

Côté terrain, Servette a annoncé dimanche l'engagement de l'ancien international Johann Lonfat, 34 ans, libéré par Sochaux où il n'était plus aligné depuis belle lurette. Celui qui avait fêté le dernier titre national (1999) et conquis la dernière Coupe de Suisse (2001) figurant au palmarès des Genevois permettra-t-il à l'équipe de revoir le jour? Telle devait déjà être la fonction de Sid-Ahmed Bouziane. Mais le transfuge de La Chaux-de-Fonds s'était blessé avant même d'être aligné... Une tuile de plus qui avait inspiré la formule suivante à Francisco Viñas: «On dirait que ce club a de la m**** dans les souliers.»

[Le Temps 2007]

Posté : 24.09.2007 12:22
par ita_rep
Pendant presque 2 secondes j'ai sauté de joie,coryant que c'était un nouveau sujet. ^^D :-(

Dur retour a la réalité.

Posté : 29.09.2007 08:57
par fan's number one
ItAlIa_RePrEzAnTe a écrit :Pendant presque 2 secondes j'ai sauté de joie,coryant que c'était un nouveau sujet. ^^D :-(

Dur retour a la réalité.
Pareil :-P

Posté : 11.10.2007 12:35
par Valesgo
La délégation servettienne était partie au Japon mercredi dernier en s'entourant de mystères. Elle est rentrée lundi soir. Et c'est un Francisco Vinas disert qui a évoqué le voyage. Comme nous l'avionsannoncé, le président Vinas, Sébastien Fournier (vice-président), Didier Henriod (comité) et Julien Lutzenschwab (secrétaire général) se sont rendus à Tokyo pour y rencontrer M. Sato. Un industriel japonais, membre du comité de Servette.

«Un passionné de football,
explique Francisco Vinas. Nous avons simplement répondu à une invitation de sa part. C'est quelqu'un qui nous aide, qui met déjà de l'argent dans le club. Mais il n'est pas question qu'il s'implique davantage. Il nous a également présenté certains de ses amis, comme le principal actionnaire du club de Yokohama, où M Sato a également des parts.» Un voyage de courtoisie donc, pas forcément dénué d'intérêt pour le futur étant donné les bonnes relations que Francisco Vinas peut entretenir au Japon.

Mais c'est plus à Genève que le futur de Servette se joue. A l'heure où les remises en question, sur le plan sportif évidemment, sont au centre des débats, il s'agit aussi de préparer l'avenir. «C'est ce que je fais depuis le début avec Servette, explique Francisco Vinas. Les comptes du club sont bons. Ils ont permis de passer d'un budget de 1,8 million à 2,8 millions. Grâce au transfert d'Esteban, c'est vrai. Mais même sans ce transfert, nos comptes seraient encore positifs. Je fais très attention aux budgets, c'est ma spécialité. Et je sais déjà que nous pourrons honorer tous nos contrats. Bref, nous continuons le travail.»

Un projet existe d'ailleurs. «Avec un point A où nous notons d'où nous venons, ce que nous sommes et où nous voulons aller, lance Vinas. Et un point B qui concerne les chiffres pour y parvenir.» Des chiffres qui pourraient bientôt grossir. Il se dit en effet que deux investisseurs pourraient rentrer au comité lors de l'Assemblée générale de début novembre (le 7 ou le 8).

«C'est vrai, je confirme l'arrivée de deux investisseurs, assure le président Vinas. Ils ne sont pas Japonais, mais pas Suisses ou Genevois non plus. Ce qui me désole. Ces deux personnes viennent selon les règles en vigueurs. Ils verseront donc de l'argent à l'Association et quand une SA se créera, ils pourront prendre des actions au pro rata de leurs investissements. Ils viennent pour faire évoluer le club et ils s'engagent pour trois ans.»

La création d'une société anonyme est une idée qui fait donc son chemin. «Mais ce sera au comité de l'Association de voter la création de cette SA, précise
Vinas. Et de définir la somme qu'elle représentera. Pour le reste, je précise que je suis toujours ouvert à toute discussion avec toutes les personnes qui voudraient se rapprocher de Servette.» La création d'une SA favoriserait peut-être certaines transactions futures... En attendant, c'est au chevet de l'équipe que le staff du club s'est aussitôt penché. Une nécessité puisque la crise couve en coulisses.

(TDG 11.10.2007)

Posté : 11.10.2007 20:21
par Djul
source:bluewin.ch

Marc Roger a été extradé vers la Suisse

Marc Roger (archives)
[Photo : Keystone]
Marc Roger a fait son retour à la prison de Champ-Dollon (GE). L'ancien président du Servette FC a été extradé d'Espagne vers Genève à bord d'un avion privé. Dès son retour, la justice genevoise l'a inculpé de nouvelles charges.

[ats] - L'instruction ayant progressé malgré l'absence du prévenu, le dossier de l'homme d'affaires déchu s'est alourdi. A son arrivée, Marc Roger s'est vu inculper de gestion fautive, voire banqueroute frauduleuse dans le cadre de la faillite du Servette FC, d'escroquerie concernant l'investisseur espagnol du club et d'abus de confiance. Le procès pourrait avoir lieu au printemps 2008.

L'instruction préparatoire est presque terminée, poursuit le juge. Marc Roger sera encore interrogé sur tous les éléments recueillis à travers 45 audiences de témoins et deux expertises financières depuis sa remise en liberté conditionnelle en juillet 2005.

"C'est une double satisfaction", a réagi Me François Canonica, avocat d'une trentaine d'anciens joueurs et entraîneurs du club grenat. D'une part, l'absence de Marc Roger ralentissait la procédure et faisait courir le risque d'un procès amputé d'un des principaux protagonistes de la débâcle du club genevois.

D'autre part, le droit est rétabli. En ne répondant pas aux convocations du juge, alors qu'il s'y était formellement engagé au moment de sa remise en liberté, Marc Roger s'est parjuré et s'est moqué de la justice, affirme Me Canonica.

Contactés par l'ATS, les avocats parisiens de Marc Roger, Jean-Louis Andreau et Michael Brosemer, se disent de leur côté outrés par le procédé utilisé pour extrader leur client. La justice suisse n'a pas tenu compte des avis médicaux qui interdisaient un transport par avion, mettant en danger la santé de Marc Roger.

Les deux avocats sont prêts à actionner la justice française s'il se vérifiait que l'avion a survolé la France. Paris avait en effet interdit que son ressortissant transite par le territoire national. Les avocats dénoncent "l'acharnement" de la justice genevoise. Selon eux, tout était prêt pour que l'instruction ait lieu à Alès, la ville d'origine de leur client.[/b]

Posté : 07.11.2007 12:46
par David
Deux nouveaux membres au SFC
Le Servette FC informe que Majid Pishyar et son fils Amin Pishyar ont été élus à l’unanimité membres du Comité de l’Association du Servette Football Club lors de l'Assemblée Générale qui s'est déroulée ce mardi 6 novembre 2007 au Stade de Genève. Majid Pishyar est CEO et Chairman de 32Group, groupe industriel basé à Dubai et actif dans le monde entier. Le groupe détient plusieurs sociétés en Suisse dont l’une est établie à Genève, SFCS Swiss Financial & Consulting Services SA, au Quai des Bergues. Majid Pishyar était lui-même footballeur et dispose de grandes connaissances dans ce domaine. Il voue un intérêt général pour le football depuis son plus jeune âge, notamment pour les valeurs fondamentales qu’il véhicule (éducation, esprit d’équipe, compétition, respect, etc...). Il porte un intérêt plus particulier à la formation et aux vertus éducatives qui entourent le sport en général. Majid et Amin Pishyar souhaitent s’investir pour permettre rapidement au club de retrouver sa place et se réinstaller durablement dans l’élite du football suisse.

Leur intérêt pour le Servette FC est motivé par la communion de plusieurs facteurs, entre autre l’opportunité de redonner vie à un club de tradition dans une ville internationale et la conviction de pouvoir mettre en place de manière durable une académie de formation pour la jeunesse de la région. L’appui et la confiance de quelques personnalités très proches du projet ainsi que la volonté de faire revivre des émotions sportives élevées à la population cantonale et régionale ont également été des éléments déterminants. Par son expérience dans les affaires et dans le football ainsi que par sa personnalité, nul doute que l’intérêt de la famille Pishyar pour le Servette FC représente une excellente opportunité de consolider les efforts importants consentis par les membres du Comité actuel et augure positivement de l’avenir du club. (db/sfc)

Posté : 07.11.2007 20:13
par ozg
J'éspère qu'il vont remonté parmis l'élite je sais que entre le Fc Sion et le Servette Fc c'est pas une histoire d'amour §-) Mais je aimerais bien que il y ait encore un représantant romand au Axpo Super Ligue :-D
J'éspère que ca sera pas un Marc Roger II :-P

Je pense pas que au Fc Sion ca arrivera pas sauf s'il signe un cheque avec des chiffres et plein de 0 derrière :-P , c'est ceux qu'il aime le plus CC ^^

Posté : 08.11.2007 10:07
par nufc
De l'argent iranien au Servette FC

L'Assemblée générale de Servette a entériné la venue au club de deux investisseurs iraniens, Majid Pishyar et son fils Armin, qui sont déjà actifs dans le football.

Cette famille établie à Dubaï détient plusieurs sociétés en Suisse. Le père et le fils Pishyar ont été élus à l'unanimité membres du Comité de l'Association du Servette FC.

Des antécédents dans le foot

La famille Pishyar est déjà très active dans le monde du football. Elle dirige depuis décembre 2004 le club autrichien d'Admira Wacker Mödling qui a été relégué en 2e division à l'issue de la saison 2005/2006. Et cet été, Admira Wacker a chuté en D3 sur le tapis vert. Le club n'avait pas reçu sa licence.

Selon le site officiel du Servette FC, "Messieurs Majid et Amin Pishyar souhaitent s'investir pour permettre rapidement au club de retrouver sa place et se réinstaller durablement dans l'élite du football suisse".

si/mor

[www.tsr.ch]

Posté : 08.11.2007 11:27
par Anthoine
nufc a écrit :La famille Pishyar est déjà très active dans le monde du football. Elle dirige depuis décembre 2004 le club autrichien d'Admira Wacker Mödling qui a été relégué en 2e division à l'issue de la saison 2005/2006. Et cet été, Admira Wacker a chuté en D3 sur le tapis vert. Le club n'avait pas reçu sa licence.
Ca sent bon tout ça ... 7-)

Posté : 08.11.2007 12:36
par zorgg
Anthoine a écrit :Ca sent bon tout ça ... 7-)
Je dirais même + : ça sent le Joseph Ferrayé bis repetita tout ça ... :-s

Posté : 08.11.2007 15:23
par NF_VG
hum, pas tout à fait. Du fric, ils en ont. On connaît Vinas, c'est d'abord tu paies, ensuite tu peux devenir mon ami. Ensuite, leur groupe existe, leurs réalisations aussi.

enfin, les ennuis financiers d'Admira Wacker datent d'avant leur arrivée. On ne sait pas encore ce qu'il s'est passé là-bas, mais ça n'est pas si clair que ça.

ceci dit, on garde les yeux ouverts, car cette histoire n'est pas claire.

Posté : 27.11.2007 13:03
par Valesgo
Pas triste le procès de Marc Roger :cligner:

On découvre le vrai visage mafieux d'intermédiaires louches dans l'affaire Marc Roger.

Simon Meier - Le Temps - Mardi 27 novembre 2007

Le football, comme chacun sait, est une grande famille; il arrive toutefois que certaines pièces rapportées sèment la zizanie. Le dénommé Franco Nikola, agent de joueurs figurant sur la liste officielle de la FIFA, aurait ainsi tenu un rôle peu reluisant dans la foulée de la faillite servettienne. Selon les faits exposés lundi au tribunal, son principal fait d'armes remonterait à l'automne 2006 dans une chambre de l'hôtel Best Western à Archamps, en France voisine. Brandissant un cutter et une serviette de bain, il aurait vivement encouragé - en le menaçant de lui sectionner un doigt - l'un de ses confrères actif dans le négoce de footballeurs à signer une reconnaissance de dette à hauteur de 400000 euros, somme censément due à l'ancien président des Grenat, Marc Roger.

Cité en tant que témoin, le Français, qui tentera par ailleurs d'obtenir sa libération de la part de la justice genevoise ce mardi, nie. «Je connais Franco et je lui avais en effet parlé de l'argent que me devait cette personne», dit-il. «Mais je ne lui ai jamais demandé d'exercer la moindre pression afin d'obtenir des paiements. Et ce jour-là, à Archamps, nous étions seuls dans ma chambre pour tenter de trouver une solution à notre différend financier. Il ment quand il dit qu'il a été menacé et qu'il a signé cette reconnaissance de dette sous la contrainte.»

«Tu prépares argent et si tu viens pas...»

«Je constate une fois de plus que dans ce milieu, la limite entre voyous et hommes d'affaires est très ténue», lâchera Me Mauro Poggia, avocat du soi-disant débiteur de Marc Roger, une fois l'audience terminée. A la barre, l'homme de loi avait rappelé que son client ne souhaitait pas ébruiter l'affaire en raison de sa proximité avec l'ex-patron servettien - il est le parrain de son fils. Mais que, régulièrement menacé, il avait fini par alerter la police. Morceaux choisis issus d'une écoute téléphonique en main de la justice et remontant au 22 septembre 2006: «Tu prépares argent et si tu viens pas cet après-midi à Bellegarde, je viens moi ce soir. Tu comprends français ou pas? Tu prends pour con, tu veux que je vienne niquer ta femme à la maison?»

Le coup de semonce émane de Franco Nikola, alias «le Russe» pour la police genevoise, en raison de son accent slave. L'agent de joueurs menacé, qui avait de surcroît été suivi un jour où il accompagnait ses enfants à l'école, décide assez logiquement de faire appel aux forces de l'ordre. Et c'est ainsi que deux autres hommes se font pincer le 1er décembre dernier dans un bistrot du quartier des Eaux-Vives!

Christian Kohler, qui connaît Marc Roger pour lui avoir proposé un plan marketing à propos du Servette FC en 2004, a rencontré le Français la veille à Annemasse, à propos d'une affaire nébuleuse de voiture prêtée. L'ancien dirigeant demande alors au dit M. Kohler de faire pression sur l'agent en question. «Il m'a dit d'être assez ferme parce qu'il s'agissait d'une grosse somme. J'ai accepté pour rendre service à Marc Roger, en qui j'avais confiance», explique l'intéressé, qui se présente sous un faux nom et purgera dix-neuf jours de détention provisoire par la suite pour «tentative d'extorsion et chantage». Taxé de complicité, Philippe Campbell assure que son seul tort est d'avoir accompagné ce jour-là son ami, avec qui il allait souvent prendre un café dans les parages.

Où est Franco Nikola?

«On tire sur des lampistes! Ces deux-là ne sont que les derniers maillons d'une chaîne désagréable», s'emporte Me Vincent Spira, représentant de M. Kohler. «Mon client n'était pas au courant de tout ça et maintenant, il a tout perdu. D'un autre côté, on ne fait rien pour chercher à trouver Franco Nikola. Que ce milieu est laid et incertain...» Marc Roger ne peut, quant à lui, pas être inculpé dans cette affaire puisque la justice genevoise n'en a pas fait état lors de la procédure d'extradition.

Posté : 06.02.2008 08:24
par nufc
Le juge boucle l'enquête contre Marc Roger

DEBACLE. L'ancien président du Servette FC reste en détention préventive. Le dossier vient d'être transmis au Ministère public, mais des recours risquent de retarder la tenue d'un procès.

Fati Mansour, Mercredi 6 février 2008

Il n'a pas quitté sa cellule pour entendre la décision de la Chambre d'accusation. Elle ne lui aurait de toute façon pas plu. Marc Roger s'est vu refuser mardi sa mise en liberté provisoire. Une fois encore.

Aux yeux des juges, l'ancien patron du Servette FC présente un risque de fuite qualifié de toujours aussi intense. Et la proximité du procès - le dossier vient d'être transmis au Ministère public - a été considérée comme un facteur accroissant le danger de voir le Français se soustraire à ses responsabilités.

Dossier transmis

Dans la même décision, la Chambre d'accusation a estimé que le principe de proportionnalité était toujours respecté. Marc Roger a passé quinze mois en détention préventive dont neuf résultent, ont souligné les juges, de sa seule responsabilité. Rappelons que l'intéressé avait été incarcéré durant quatre mois avant d'être libéré sous caution, réarrêté en Espagne à titre extraditionnel et placé à nouveau à Champ-Dollon.

Le prévenu risque gros et l'audience de jugement approche, souligne aussi en substance cette décision. Contacté par Le Temps, le juge d'instruction Marc Tappolet confirme avoir bouclé son enquête et communiqué le dossier en date du 21 janvier.

Quatre inculpés

Marc Roger avait été inculpé de gestion fautive, pour avoir creusé un trou de 12 millions de francs dans les caisses du club par des dépenses inconsidérées, d'abus de confiance pour avoir prélevé en cash ou transféré quelque 490000 euros à son profit, et d'escroquerie pour avoir trompé l'homme d'affaires madrilène Lorenzo Sanz.

L'ancien administrateur du Servette FC, Olivier Maus, l'avocate parisienne Marguerite Fauconnet ainsi que le patron d'une fiduciaire zurichoise sont également impliqués dans cette procédure.

La transmission de ces quelque 170 classeurs fédéraux en mains du procureur Dario Zanni n'a pas fait que des heureux. Marc Roger d'abord, qui recourt en demandant à être confronté avec la vingtaine de joueurs qui se sont constitués parties civiles. Olivier Maus ensuite, qui recourt aussi.

Selon son avocat, l'ancien administrateur s'oppose à ce que sa déclaration fiscale soit versée au dossier, et donc rendue accessible à toutes les parties avant un éventuel verdict de culpabilité. Plus fondamental, Olivier Maus demande un complément d'expertise afin de déterminer quelle a été l'utilisation des sommes mises à disposition du club entre décembre 2003, date du dépôt de bilan, et juin 2004, date de la sortie du surendettement.

Pour la défense d'Olivier Maus, les comptes du Servette FC n'auraient jamais été assainis durant cette période et l'argent injecté n'aurait servi qu'à faire survivre le club sans payer ses dettes. En résumé, l'ancienne équipe dirigeante, dans laquelle figure en bonne place l'avocat et conseiller national Christian Lüscher, a tout fait pour repousser une faillite devenue inéluctable, quitte à enjoliver la situation.

Une question épineuse

Le juge d'instruction n'a visiblement pas eu la même lecture du dossier en retenant qu'il y avait assez d'argent au printemps 2004 pour faire tourner la machine avec une gestion raisonnable et, surtout, une volonté de régler les problèmes. La Chambre d'accusation devrait trancher cette épineuse question et dire si l'enquête est complète sur ces points.

De son côté, Me François Canonica, l'avocat des joueurs, n'a demandé aucun acte d'instruction, ni formé de recours. «Je veux qu'un procès puisse se tenir au printemps prochain», résume ce dernier. Réponse dans quelques semaines.

[Le Temps 2008]

Posté : 13.02.2008 11:12
par nufc
Genève: le procès de Marc Roger se profile pour mai

Le procès de Marc Roger et des autres accusés dans le cadre de la débâcle du Servette FC devrait se tenir en mai ou en juin devant la Cour correctionnelle de Genève. Le procureur met actuellement la dernière main à l'acte d'accusation.

La détention de l'ancien patron du club de football a été prolongée mardi de trois mois, a indiqué l'avocat des anciens joueurs, revenant sur une information de divers médias. La Cour d'accusation estime toujours le risque de fuite trop élevé, alors même que la date du procès approche.

Marc Roger, qui avait le choix entre une cour formée de trois juges professionnels ou d'un seul juge avec un jury populaire, a préféré cette seconde option. Avec ses co-accusés, dont son ancienne avocate Marguerite Fauconnet et l'ancien administrateur Olivier Maus, il comparaîtra donc devant la Cour correctionnelle avec six jurés.

Marc Roger est inculpé de banqueroute frauduleuse, descroquerie, dabus de confiance et de faux dans les titres. Selon la justice genevoise, il aurait notamment puisé dans les caisses du club pour alimenter son train de vie.

(ats / 13 février 2008 10:33)

Posté : 28.02.2008 08:50
par nufc
Où doit s'arrêter l'enquête sur la débâcle du Servette FC?

JUSTICE. Inculpé dans l'affaire aux côtés de Marc Roger, l'ancien administrateur Olivier Maus demande le retour du dossier à l'instruction en mettant en cause la gestion de ses prédécesseurs, dont l'actuel conseiller national genevois Christian Luscher.

Fati Mansour, Jeudi 28 février 2008

Elle n'a pas qualité pour demander l'inculpation des anciens dirigeants qui ont remis le Servette FC aux mains de Marc Roger mais elle n'en pense pas moins.

La défense de l'ex-administrateur Olivier Maus, lui-même poursuivi pour avoir précipité la déconfiture du club genevois, a dit son malaise hier devant la Chambre d'accusation. «Il y a trois anciens administrateurs qui sont à mes yeux responsables de tout. On peut s'étonner et regretter que des inculpations n'aient pas été prononcées, car cela aurait rendu l'instruction plus complète et plus transparente», a souligné l'avocat de l'homme d'affaires sans nommer Christian Luscher, Olivier Carrard et Alain Rolland mais en leur promettant déjà des ennuis sur le plan civil. En attendant, Olivier Maus recourt pour demander des compléments d'expertise.

C'était un peu le dernier round avant le procès, que le procureur Dario Zanni aimerait bien voir se tenir au printemps déjà, devant la Cour correctionnelle. Avec jury, selon le vœu de Marc Roger. L'ancien patron du Servette FC, toujours détenu à la prison de Champ-Dollon, ne s'est pas déplacé pour cette audience de recours. Sa requête à lui - il demandait une confrontation avec les joueurs - n'a même pas été jugée digne d'être plaidée. Malgré l'intérêt évident pour le Français de comparaître rapidement en jugement, son avocat, Me Alain Marti, a abondé en faveur d'un retour du dossier à l'instruction afin que les zones d'ombre soient levées.

Les questions en suspens

A entendre la défense d'Olivier Maus, plusieurs aspects du dossier mériteraient approfondissement. Ils concernent tous l'évolution de la situation du Servette entre décembre 2003, date du dépôt de bilan, et le 15 juin 2004, date à laquelle le club est «soi-disant» sorti du surendettement. L'avocat de l'ex-administrateur estime qu'on ne sait pas encore ce qui s'est vraiment passé et que l'excuse d'une comptabilité trop mal tenue pour permettre les investigations ne tient pas vraiment la route. Plusieurs questions n'ont à ses yeux pas encore trouvé de réponses.

Comment ont été employés les sommes mises à disposition durant cette période (quelque 4 millions apportés par Marc Roger, dont 1,5 million venant d'Olivier Maus)? Ces liquidités ont-elles servi à assainir le Servette FC et régler d'anciennes dettes ou bien ont-elles simplement servi à faire croire que le découvert n'augmentait pas durant l'ajournement de faillite? Sait-on si les fournisseurs courants du club ont bien abandonné certaines de leurs créances comme cela avait été promis aux repreneurs?

Le leurre

«Tout cela est important, car Olivier Maus a toujours dit qu'il n'interviendrait que si Servette était viable», a relevé son défenseur. Bien qu'élu par l'assemblée générale à la fin mars 2004, l'administrateur inculpé soutient n'avoir pris ses fonctions et déployé son activité dans le marketing du club qu'à l'été, soit au moment où tout le monde pensait - le président de la Chambre commerciale compris - que l'avenir n'était plus aussi sombre. «Or il est établi par l'expert que cet assainissement était un leurre», ajoute le défenseur.

En substance, l'avocat d'Olivier Maus demande qu'on lui donne les moyens de démontrer que la survie n'était tout simplement pas possible à ce moment-là malgré l'apport d'argent frais. Quant à l'explosion des charges reprochées à Marc Roger et son équipe, la défense en relativise la portée: «Le Servette perdait déjà un million par mois depuis des années. Le trou était régulièrement comblé par des mécènes tels que Didier Piguet ou Canal+. Le surendettement a commencé lorsque ceux-ci ont cessé leur soutien.»

La période du pardon

Sur un point au moins, défense et accusation semblent s'entendre. «L'assainissement était parfaitement fictif. C'est clair. Le club a été artificiellement sauvé et tout le monde a été dupé», a rétorqué le procureur Zanni. Pour ce dernier, le bilan concocté en avril 2004 n'est que le résultat des discussions entre ancienne et nouvelle administration du Servette, toutes deux averties qu'il fallait au moins 15 millions pour sortir la tête de l'eau. «Il est risible de dire qu'on ne savait pas», a ajouté le représentant du Ministère public.

En résumé, le procureur pense qu'Olivier Maus ne peut venir prétendre qu'il a été trompé durant cette période particulière du sauvetage où toutes les fautes semblent pardonnées. Il n'en sera pas de même pour ceux qui ont accéléré cette fuite en avant.

L'avocat des joueurs, Me François Canonica, ne dit pas autre chose. Selon la partie civile, Olivier Maus a lui-même été acteur de ce faux assainissement et bien présent dès la fin mars 2004 même si sa nomination n'intervient formellement que plus tard. C'est lui qui est allé solliciter Marc Roger, c'est à son domicile que le coûteux contrat avec Christian Karembeu a été signé, c'est encore lui qui s'est joint aux spéculations hasardeuses sur la revente de joueurs. «En vérité, Olivier Maus a participé à toutes choses et il n'est pas habilité à chercher ailleurs des responsabilités», a relevé Me Canonica en demandant le rejet du recours et en se défendant d'avoir opté pour une stratégie intéressée visant à accabler le plus fortuné des administrateurs.

La Chambre d'accusation dira ultérieurement si l'enquête lui paraît complète. Par contre, elle ne dira rien du sort de la déclaration fiscale d'Olivier Maus. Le Ministère public a renoncé à faire verser cette pièce au dossier, privant ainsi la défense d'une décision de principe sur la question de savoir si une telle déclaration - utile pour fixer le montant des jours-amendes prévus par le nouveau droit des sanctions - peut faire l'objet d'une saisie par le juge. Et surtout si ces informations doivent être ensuite accessibles à toutes les parties à la procédure.

[Le Temps 2008]