les grands moments du FC Sion

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LE NOUVELLISTE

"La LNA n'était pas un objectif"

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Il y a cinquante ans, le club valaisan accédait pour la première fois à la LNA. Retour, jusqu'à la fin de l'année, sur les grands moments du FC Sion à travers les témoignages de ses héros. Aujourd'hui, on se penche sur ce fameux 20 mai 1962, jour de fête.

Chiasso, 20 mai 1962. Devant 2500 spectateurs et sous la direction de l'arbitre Huber, un rien laxiste envers la "brutalité tessinoise" - dixit l'envoyé spécial de la Feuille d'Avis du Valais -, une petite vingtaine d'irréductibles joueurs valaisans accèdent, pour la première fois, à l'élite du football suisse. Le FC Sion est promu en LNA à une journée de la fin. "Ce n'était pas planifié" , rigolent, 50 ans plus tard, Claude Sixt, son frère Alain, Gabriel Baudin, Peter Troger et Pierre Héritier, cinq des héros de l'époque qui sont encore parmi nous. "Les victoires s'enchaînant, sans vraiment avoir cet objectif en tête, on s'est dit: "Pourquoi pas?" Nous n'avons pas le souvenir d'un moment précis, d'un match qui aurait pu servir de déclic."

Ce jour-là, Chiasso, alors en tête avec deux points d'avance sur son rival valaisan, s'incline pour la première fois sur son terrain. "Ah! ça, ce n'était jamais facile d'aller gagner au Tessin" , poursuivent-ils. "Et quelle expédition pour s'y rendre! Nous étions partis très tôt le matin, en train. Le Centovalli, c'était toute une aventure." L'entraîneur-joueur Karl Spikofski, "un bon joueur mais aussi un très bon vivant..." , ouvre très vite le score d'un déboulé rageur. Juste après la mi-temps, le buteur Anker - "il valait une petite trentaine de buts par saison" - inscrit le deuxième. "A partir de là, Karl Spikovski a reculé pour occuper le poste de libéro. Il nous avait dit: "Continuez à jouer comme vous savez, ne vous préoccupez pas de moi!" Il était partout à la fois. Au but, Roger Panchard faisait le reste. Il avait réalisé des arrêts incroyables. Il avait des mains... C'étaient des pelles, il ramassait tout. On le surnommait la pieuvre pour l'amplitude de ses bras. C'était lui le patron de la défense. Devant lui, Pierre Héritier avait un aimant à la place de la tête. Il attirait tous les ballons."



Une gare noire de monde


En attaque, c'était souvent à Anker que revenait la tâche de marquer des buts. Mais Gabriel Baudin n'était pas en reste. "Cette année-là, j'avais inscrit treize goals. A l'époque, on marquait beaucoup de buts sur corners et sur coup-francs." Les vedettes n'étaient pas nombreuses. Il n'y avait guère que l'entraîneur-joueur, .. Anker et Roger Gasser à être un peu mieux côtés que les autres. "Notre force, c'était notre solidarité, l'homogénéité. Nous étions de vrais combattants. Nous aurions laissé notre vie sur le terrain avant de céder. C'était déjà l'esprit valaisan. A l'exception de Karl Spikofski et de Hans-Peter Meier, un Suisse-allemand, nous étions tous Valaisans. Aujourd'hui, il n'y en a plus qu'un ou deux... C'est dommage. En même temps, nous sommes parfaitement conscients que ce ne serait plus possible d'aligner autant de joueurs du cru." Gabriel Baudin n'est pas totalement convaincu. "C'est quand même un peu propre à Sion" , relève-t-il. "J'ai regardé Grasshopper-Zurich, le dernier match du premier tour. Il y avait dix-huit Suisses sur le terrain..."

Au retour, les héros sont accueillis à la gare de Sion, vers minuit. "C'était noir de monde, digne d'un retour triomphal lors des victoires en coupe de Suisse, des années plus tard. Il y avait là deux fanfares, celle de Sion et celle de Savièse. Nous avons été escortés sur toute l'avenue de la Gare lors du défilé. C'était fou. Ensuite, nous avions été reçus par les autorités communales à l'Hôtel de Ville. Plusieurs restaurateurs nous avaient également invités pour fêter ça."

Trois ans plus tard, Claude Sixt fêtera la première victoire en coupe de Suisse. "Dans mon esprit, il n'y a pas de comparaison possible entre les deux événements" , témoigne-t-il. "La coupe, c'était plus fort encore en termes d'émotion."



Michel Andenmatten, un président déjà mécène


Il n'était alors pas question de salaires. "Deux ou trois d'entre-nous, ceux qui venaient de l'extérieur, devaient tout juste être défrayés. En LNB, les dirigeants nous disaient qu'ils n'avaient pas le droit de nous payer parce que nous étions encore juniors. C'était un prétexte, bien évidemment. Nous avions droit à une paire de chaussures pour toute la saison." La promotion en LNA ne leur a donc rien rapporté, pas la moindre prime ni le moindre cadeau. "Non, à l'époque, on ne parlait jamais d'argent. D'ail leurs, le président (ndlr.: Michel Andenmatten) avait déjà bien assez de peine à équilibrer le budget. Quand il manquait quelques sous, c'est lui qui mettait la main à la poche. Il était un papa pour nous, toujours disponible pour discuter. En LNA, par contre, on touchait entre 200 et 500 francs par mois, selon les joueurs." Pourtant, les affluences étaient déjà assez conséquentes au Parc des Sports. Une butte derrière le goal et une petite tribune provisoire permettaient d'accueillir en moyenne quelque 5000 spectateurs. "Lors des derbies face à Martigny, ils étaient 8 ou 9000. Les adversaires n'aimaient déjà pas venir à Sion."


LE COIN ANECDOTIQUE

LE COIN ANECDOTIQUE


PROMU MAIS PAS TITRE

Une semaine après la promotion, Sion a étrillé Bellinzone (7-1). A égalité de points, Chiasso et Sion ont dû se départager pour le titre de champion de Suisse de LNB lors d'un match d'appui à Berne, au Neufeld. Les Tessinois se sont imposés 4-3 après prolongation.

LEURS CHEMINS SE SEPARENT

Réunis en LNB depuis quelques années, Sion et Martigny ont vécu un destin diamétralement opposé cette année-là. Dans le même temps où Sion était promu, Martigny retournait en première ligue après une ultime défaite lors de la dernière journée.

UN SEUL ETRANGER

En ligue nationale, les équipes n'avaient droit qu'à un seul étranger. Jusque-là seul, Karl Spikofski a dû composer avec la concurrence de... dès la première saison en LNA.

L'AUTOGOAL DE "BISCHOFF"

Les rapports entre le gardien Roger Panchard et son libéro, Pierre Héritier, dit "Bischoff", étaient souvent assez chauds. "Entre deux, c'était tout un poème. Un jour, alors que le score était déjà acquis, "Bischoff" était tellement fâché après Panchard et fatigué de l'entendre lui crier dessus qu'il s'est retourné et, du pointu, il a marqué dans la lucarne. Contre son camp..."

DEUX CHANGEMENTS, C'EST TOUT

A l'époque, les équipes n'avaient droit qu'à deux changements. En première mi-temps, exclusivement. "Et encore, il fallait que le joueur soit blessé pour pouvoir procéder à un changement. Il nous arrivait aussi de simuler une blessure pour permettre à un coéquipier de faire son entrée. Après la mi-temps, c'était terminé. On terminait à dix, voire à neuf s'il le fallait."

UNE OFFRE D'ALLEMAGNE

A l'époque, les joueurs ne quittaient pas facilement leur club. Il n'était pas question non plus de transfert à l'étranger. "J'aurais quand même pu partir en Allemagne" , témoigne Gabriel Baudin. "Lorsque l'entraîneur-joueur Spikovski est rentré chez lui, il m'avait proposé de le suivre."

IL CLAQUE LA PORTE

Gabriel Baudin, lui, a quitté l'aventure durant la saison 1963-1964. En plein match. "Je n'étais pas dans les bons papiers de lev Mantula, l'entraîneur" , se souvient-il. "Il avait succédé à Spikofski. Un dimanche que j'étais encore sur le banc, je me suis levé avant la mi-temps. J'ai pris mes affaires et je suis parti." "Moi aussi, j'ai arrêté en pleine saison à cause de Mantula" , enchaîne Alain Sixt. "Il n'était pas facile."

UNE RENCONTRE ANNUELLE

Grety Héritier, patronne du café-restaurant "Chez Bischoff", invite toutes les années les anciens joueurs du FC Sion à se retrouver autour d'une table. "Le rendez-vous est fixé, invariablement, au premier mercredi du mois de septembre" , explique-t-elle. "Il nous est arrivé d'être une cinquantaine." CS



PLAN FIXE


0 CHIASSO (0)

2 sion (1)

Campo di Via Comacini de Chiasso, 2500 spectateurs. Arbitre: M. Huber.

Buts: 2e Spikovski 0-1; 49e Anker 0-2.

Sion: Panchard; A. Sixt, Héritier, Salzmann; Karlen (Perruchoud), Meier; Spikofski, Troger, Anker, Baudin, Gasser.





L' EQUIPE DE 1962
Joueurs: Roger Panchard, Henri Favre, Jean-Paul Grand, Roger Gasser, Karl-Heinz Spikofski, Hans-Peter Meier, Roger Massy, André Giachino, Bernard Bétrisey, Gérald Allégroz, Claude Sixt, Alain Sixt, Gabriel Baudin, Peter Troger, Pierre Héritier, Eugène Salzmann, Alphonse Dupont, Jimmy Delaloye, René-Pierre Elsig, Bernard Karlen, Francis Anker, Roland Perruchoud, Bernard Goelz, Baudoin De Wolff, Peter Sommer, Michel Berthod.

Entraîneur: Karl-Heinz Spikofski.

Président: Michel Andenmatten.
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Re: les grands moments du FC Sion

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Le Nouvelliste 21.12.2012, 00:01 - Fc Sion

Il a fêté douze promotions durant sa carrière de joueur et d'entraîneur.

"J'ai joué deux ans à Sion sans m'entraîner..."

En-dehors d'avoir été l'un des héros de la promotion, en 1962, Peter Troger regorge d'anecdotes assez truculentes. Ainsi, le natif de Rarogne a joué deux ans à Sion - de 1953 à 1955 - sans jamais effectuer le moindre entraînement. Quel que chose d'impensable, aujourd'hui. "J'étais à l'école normale à Sion et nous ne pouvions pas quitter le centre durant la semaine" , explique-t-il. "En plus, mes enseignants ne savaient même pas que je jouais au foot. Les matches ayant lieu le dimanche, j'avais réussi à convaincre le surveillant de l'école de me laisser partir rejoindre l'équipe. Il m'a dit: "Vas-y mais je ne veux rien savoir..." Je n'ai toutefois pas pu me cacher bien longtemps. Les matches du FC Sion étant relatés dans la Feuille d'Avis du Valais, mon nom régulièrement cité, un professeur avait fini par découper les articles et les afficher dans l'école. Depuis lors, je n'ai plus eu besoin de me cacher pour partir."

Peter Troger n'avait toujours pas l'autorisation de rejoindre ses coéquipiers à l'entraînement. "Alors que chaque mercredi et samedi après-midi, nous avions deux activités à choix: soit une promenade, soit un entraînement de foot."

C'est en 1953 que Peter Troger, alors âgé de 18 ans, a donc quitté Rarogne pour Sion. Lui qui jouait jusque-là dans son village, en quatrième et troisième ligue, ne pensait pas forcément continuer à taquiner le ballon dans la capitale. "Un jour, Maurice Roten (ndlr.: membre du comité du FC Sion) m'a remarqué dans la cour de l'école. Je le vois encore m'appeler et me demander : "Tu n'aurais pas envie de jouer à Sion." C'est comme ça que j'ai intégré l'équipe en première ligue."

Deux ans plus tôt, à 16 ans, Peter Troger usait donc ses chaussures sur le terrain de Rarogne. "Etant trop jeune pour évoluer avec les actifs, j'ai joué sous un faux nom durant quelques mois..."

En 1953, juste avant de quitter le Haut-Valais, Peter Troger fête la première de ses... douze promotions. "C'est vrai, en comptant les juniors, j'ai été promu douze fois en tant que joueur, entraîneur et parfois les deux en même temps. Je suis monté plusieurs fois avec Rarogne, en troisième, deuxième et première ligue, ainsi qu'en LNB, deux fois. J'ai donc fêté une promotion avec Sion, une autre avec Viège, la première de son histoire en première ligue. Et j'ai également été promu en juniors A et B interrégionaux lorsque j'entraînais les équipes de mes fils." Pour la petite histoire, Peter Troger n'avait que 21 ans lorsqu'il a été nommé entraîneur de Rarogne. Quelques mois plus tard, le club haut-valaisan grimpait en deuxiè me ligue.

A Sion, Peter Troger a côtoyé quatre entraîneurs. "Le premier, c'était Jacques Guhl. C'est lui qui a le plus apporté au FC Sion. Ensuite, j'ai vécu mes meilleures années de footballeur sous la direction de Frank Séchehaye. Il était comme un père pour moi. Karl-Heinz Spikofski était avant tout un super joueur. Mais ce n'était pas un bon entraîneur. Il a profité du travail de Séche haye. Enfin, j'ai terminé avec Law Man tu la. Techni que ment, tac tiqu e ment, c'était le meil leur. C'est avec lui que j'ai appris le métier. Mais humainement, il était insupportable. C'est d'ailleurs à cause de lui que j'ai quitté Sion."

Autre particularité de Peter Troger: il a joué dans toutes les catégories de jeu. De la quatrième ligue, à ses débuts à Rarogne, à la LNA, avec Sion. Là encore, ils ne sont pas nombreux à pouvoir s'enorgueillir d'un tel palmarès.

Plus tard, il transmettra le relais à son fils, Philipp, lequel a aussi entraîné Raro gne durant plu sieurs années. "Au jourd'hui, je suis toujours au bord des terrains. Mais c'est pour voir les matches de mes petits-fils." CS
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Le Nouvelliste
21.12.2012, 00:01 - Fc Sion

Durant trente-six ans, il a suivi le FC Sion en tant que journaliste de la "Feuille d'Avis du Valais", puis du "Nouvelliste".

"J'ai bien dû relater plus de 1000 matches!"

Professionnellement, Jacky Ma rié thoz est indissociable du FC Sion. Durant 36 ans, à la Feuille d'Avis du Valais d'abord, au Nouvelliste ensuite, le journaliste a tout connu de la vie du club. De la promotion, en 1962, au premier doublé, en 1997. "J'ai dû suivre plus de 1000 matches" , estime-t-il rapidement. "Je pourrais le savoir précisément parce que j'ai conservé les plans fixes de toutes les rencontres, les entraîneurs et les présidents. Voilà mes archives per sonnelles..."

En vingt ans, de 1962 à 1982, il a côtoyé quinze entraîneurs. C'est bien moins que Christian Constantin lors de ses cinq dernières années. "En tout, j'en ai connu vingt. Aujourd'hui, ça va beaucoup plus vite" , constate-t-il. Parmi tous ces techniciens, deux l'ont profondément marqué. Ce sont Enzo Trossero et Alberto Bigon, les artisans des deux doublés. "Trossero, c'était le motivateur. Bigon, c'était pour son intelligence du jeu." Mais c'est peut-être avec Miroslav Blazevic qu'il avait le plus d'affinités, qu'il s'est senti le plus proche. "J'aimais bien aussi Trossero quand bien même c'est avec lui que j'ai eu le plus gros "clash". Un jour, j'avais appris qu'il avait demandé à Alain Geiger, avant un match, de ne pas monter plus haut que la ligne médiane. Quand je lui ai posé la question, en conférence de presse, il s'est fâché. Il s'est levé et s'en est allé. Le lendemain, c'était déjà oublié."

En près de 40 ans de carrière, Jacky Mariéthoz a eu tout loisir de constater l'évolution du football. A Sion comme ailleurs. Dans un premier temps, les étrangers et les joueurs de l'extérieur se comptaient sur les doigts d'une seule main. "Long temps, l'ossature de l'équipe était valaisanne." C'est dans les années 1980 que la tendance a commencé à s'inverser. "En 1988, Renquin et Baljic sont arrivés. Derrière, les renforts extérieurs n'ont plus jamais cessé de défiler. Clausen, Mohr, Bouder bala, Lehmann, Calderon et les quatre Brésiliens (ndlr.: Assis, Tulio, Luis Carlos et Mercio) débarqués en 1992. C'est devenu obligatoire pour être compétitif. Mais j'estime quand même qu'on devrait pouvoir compter, aujourd'hui, un ou deux Valaisans supplémentaires."

Lui aussi a donc vécu de l'intérieur toutes les campagnes européennes, les déplacements exotiques, les ambiances délirantes du stade Vélodrome ou d'Anfield Road. "A Marseille, c'était de la folie. J'ai aussi un bon souvenir de la victoire à Madrid avec la rentrée de Blaise Piffaretti en cours de match."

Jacky Mariéthoz a été le témoin des neuf premières victoires en coupe de Suisse. "Plus que les matches, durant lesquels j'étais assez concentré, c'était le retour à Sion et l'ambiance sur La Planta qui m'ont marqué. Les premières fois qu'on allait à Berne, c'était une véritable expédition. En plus, il n'y avait quasiment que des Valaisans sur le terrain. Si je ne dois garder qu'un souvenir, ce serait la victoire en 1991 face à Young Boys. Sion était mené 2-0 avant qu'Alexandre Rey et David Orlando n'inscrivent trois buts en deuxième mi-temps."

En parallèle de son activité professionnelle, il en a été le chef de presse lors de chaque match à domicile. Cette proximité ne lui a toutefois pas totalement évité d'être pris à partie par les dirigeants de l'époque. Lorsque la direction du FC Sion était composée des "sept sages", en 1977-1978, Jacky Mariéthoz avait failli devoir répondre à une plainte pénale. "Un jour, ils m'ont arrêté dans la rue pour me menacer" , sourit-il. "J'avais probablement été un peu trop critique avec l'équipe. Reste qu'ils n'ont jamais été plus loin."

En 1992, le titre national avait eu une saveur particulière pour Le Nouvelliste. Sponsor principal du FC Sion, son directeur, André Luisier, en était aussi le président depuis plusieurs années. "Il avait tellement investi qu'il méritait bien de remporter enfin le championnat." Son implication s'étendait jusqu'au sein de la rédaction sportive. Il s'arrangeait toujours pour lire les comptes-rendus avant leur publication. Il y apportait parfois quelques commentaires très personnels... "C'est vrai qu'il lui arrivait de qualifier la prestation de l'arbitrage en ajoutant une appréciation entre parenthèse" , rappelle Jacky Mariéthoz. "Mau vais, par exemple. Une fois, il m'a appelé bien après minuit pour intervenir sur mon texte. Il voulait modifier quelque chose. Je lui ai répondu que s'il se permettait de changer quoi que ce soit, je lui donnerais immédiatement ma lettre de congé. Je lui ai aussi précisé qu'à cette heure-là, je dormais parce que le lendemain, à 8 heures, j'étais au bureau. Depuis, il ne m'a plus jamais appelé."

Par contre, quand bien même André Luisier misait beaucoup sur le FC Sion pour rajeunir son lectorat, il n'a jamais imposé une ligne éditoriale à ses journalistes. "Ce n'est pas lui qui nous dictait les sujets à traiter. Le FC Sion prenait déjà beaucoup de place dans le cahier sportif."

Journaliste "attitré" du FC Sion durant 36 ans, chef de presse bénévole durant la même période, Jacky Mariéthoz a pourtant vécu une expérience, récemment, qui l'a tenu éloigné de Tourbillon durant deux ans. "Un jour, on m'a refusé l'entrée sous prétexte que je n'écrivais plus... J'ai été blessé au point de ne plus venir au stade. Plus tard, Christian Constantin m'a interpellé dans la rue. Je lui ai expliqué ma mésaventure. Trois semaines après, j'ai reçu une enveloppe avec un badge quasiment à vie à l'intérieur." Pour services rendus...

Par CHRISTOPHE SPAHR
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par Bastoon1 »

Un super topic et un article grandiose !! Merci beaucoup !! :love:
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par uranus2011 »

ah que ça fait du bien ! merci au NF de remonter ces souvenirs d'un autre temps
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par Sensei »

et vous avez vu...??!?!?!

les mecs ils ont l'air de dire que les entraineurs faisaient toute la saison.... :choc: :cligner: :choc:
je lui ai mis quatre-cinq claques et un coup de pied aux fesses. Je ne dis pas qu’il faut baffer des types, je dis juste que c’est la solution que j’ai trouvée à ce moment. C’était une réaction un peu trop «valaisanne» [C. Constantin]
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Message par Stomp »

L'AUTOGOAL DE "BISCHOFF"

Les rapports entre le gardien Roger Panchard et son libéro, Pierre Héritier, dit "Bischoff", étaient souvent assez chauds. "Entre deux, c'était tout un poème. Un jour, alors que le score était déjà acquis, "Bischoff" était tellement fâché après Panchard et fatigué de l'entendre lui crier dessus qu'il s'est retourné et, du pointu, il a marqué dans la lucarne. Contre son camp..."

Alors ça c'est magique!! Imagine si Dinsdag fait ça aujourd'hui! J'ose pas imaginer la colère de CC! ^^D
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par darkvador »

Sensei a écrit :et vous avez vu...??!?!?!

les mecs ils ont l'air de dire que les entraineurs faisaient toute la saison.... :choc: :cligner: :choc:
ho , et les place étaient debouts, et le stade pas couvert, et pas d'Ultras avec fumi...

changeons d'époque Sensei.... §-) §-) §-) §-) §-)
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par bouryves »

Sensei a écrit :et vous avez vu...??!?!?!

les mecs ils ont l'air de dire que les entraineurs faisaient toute la saison.... :choc: :cligner: :choc:
certains disent aussi qu'ils ont arrêter le foot en cours de saison à cause de l'entraîneur !
Contre les supporters modernes qui prennent en otage et tuent le football
18.02.16 antoinette : "Belle équipe ce Braga" :cligner: ^^D ^^D ^^D ^^D #-)
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par uranus2011 »

bouryves a écrit :
Sensei a écrit :et vous avez vu...??!?!?!

les mecs ils ont l'air de dire que les entraineurs faisaient toute la saison.... :choc: :cligner: :choc:
certains disent aussi qu'ils ont arrêter le foot en cours de saison à cause de l'entraîneur !
oui mais pour comprendre ça il faut avoir connu law Mantula ! je pense que ce fut le premier entraîneur 'moderne' avec toute la rigueur et l'intransigeance. (Spikovski était lui plus joueur, dirigeant l'action sur le terrain, les autres s'adaptant)
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par eyllar95 »

Je me souviens du Chiasso-Sion au stade du Neufeld. Ça devait être un des premiers marches que suivait l extérieur avec mon papa. Bien d autres ont suivi. Un peu partout. C était le temps béni sans les ultras et leurs fumigènes et autres torches.
"L esprit c est comme un parachute, il ne sert à rien s il n est pas ouvert"
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par ssee »

Vous pouvez toujours vous mettre au hippisme si ça vous dérange tant que cela les fumigènes/ultras. Et la au moins vous serez sûr ils viendront pas vous traumatisés.
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par eyllar95 »

désolé pour toi mais moi j aime le foot. si tu t intéresse aux chevaux libre à toi et essaie d y amener tes fumis ils seront sûrement contents.
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par ssee »

Ce n'est pas moi qui me plaint. Mais comme tu le dis, si t'aimes tant le foot tu devrais pas avoir trop de problème a ne pas faire de cas de cela.
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par uranus2011 »

en même temps, parler de ce temps là c'est automatiquement parler d'un contexte très différent... chacun peut le prendre comme il veut ! (on peut changer l'avenir mais pas le passé :livre: )
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par Mr. Blonde »

Stomp a écrit :L'AUTOGOAL DE "BISCHOFF"

Les rapports entre le gardien Roger Panchard et son libéro, Pierre Héritier, dit "Bischoff", étaient souvent assez chauds. "Entre deux, c'était tout un poème. Un jour, alors que le score était déjà acquis, "Bischoff" était tellement fâché après Panchard et fatigué de l'entendre lui crier dessus qu'il s'est retourné et, du pointu, il a marqué dans la lucarne. Contre son camp..."

Alors ça c'est magique!! Imagine si Dinsdag fait ça aujourd'hui! J'ose pas imaginer la colère de CC! ^^D
T'as les Saviésans, pis t'as le reste du monde...

:lol:
«Aucun général n'est exempt de faiblesse. Exploiter la faiblesse du conquérant assure la victoire par l'esprit.
Seul Mr. Blonde déjoue cette règle.
Ce scélérat ne naît d'aucune faiblesse. Il n'est que danger pour l'Empire."

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Re: les grands moments du FC Sion

Message par seb »

Le Nouvelliste
22.12.2012, 00:01 - Fc Sion

Pittier, un des gardiens... du temple

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Le Valaisan a remporté trois finales de coupe de Suisse avec le maillot rouge et blanc. Le seul portier vainqueur formé au club.

Pierre-Marie Pittier occupe une place unique dans l'histoire du FC Sion. Il demeure le seul gardien formé au club vainqueur de la Coupe de Suisse. Un seul malgré douze finales remportées depuis la première apparition du club étoilé en Ligue Nationale A en 1962. Les mains posées sur le trophée à trois reprises, en 1980, 1982 et 1986, lui permettent d'écrire son nom dans un palmarès où figure en première ligne Blagoje Vidinic, portier de la première page de légende en 1965. "J'ai toujours voulu lui ressembler" se souvient l'ancien gamin du quartier des casernes dont les après-midi de liberté se vivaient au Parc des Sports où s'entraînait l'idole. "Nous n'avions pas pu nous rendre à Berne pour la première finale, mais papa m'avait conduit à l'avenue de la Gare lors du retour de l'équipe. Voir passer "Blago" devant moi avec le trophée m'avait fasciné." Law Mantula, l'entraîneur qui avait conduit l'équipe valaisanne à la conquête de son premier trophée, lui inspire plus de crainte. "Nous jouions souvent sur le terrain principal du Parc des Sports. Il arrivait au stade vers 16 heures pour l'entraînement et nous déguerpissions le plus vite possible. Il tentait toujours de nous courir après pour nous attraper parce que l'usage du terrain était interdit."

Panchard, le révélateur
Roger Panchard, entraîneur des gardiens du club sédunois, donne l'impulsion décisive aux espoirs de Pittier. "Il m'entraînait tous les mardis à midi. Le vrai gardien du temple, l'âme de tous ceux qui ont porté le maillot numéro un, c'est lui. Par son engagement et par son esprit. Contrairement aux autres techniciens, il apportait des éléments de technique et de mouvement. Les séances ne se résumaient pas à un bombardement du gars sur la ligne de but qui tentait d'arrêter les envois qu'il pouvait. Sa patience envers moi a joué un rôle essentiel dans ma progression." Après quelques matches au printemps 1979, Pittier relaye définitivement Jean-Claude Donzé devant le filet sédunois lors de la saison suivante. Avec un billet simple course pour le Wankdorf et une finale victorieuse contre Young Boys sous la direction de Daniel Jeandupeux (2-1). "Je lui avais présenté un article extrait des "Olympiques" de Montherlant, il l'a lu lors de la théorie avant le match." Jeandupeux remet à chaque joueur une channe avec son nom et la mention de la finale. Sion et Pittier archivent ensuite rapidement l'épisode Arce pour se relancer avec la nomination de Donzé sur le banc des rouge et blanc en juin 1981. Le prédécesseur de Pittier dans les buts donne à Tourbillon le football le plus spectaculaire de son histoire. "Oui, nous avons pratiqué l'un des meilleurs foots du FC Sion. Il exigeait une forte agressivité pour récupérer le ballon haut dans le terrain. Son credo était le jeu offensif, nous avions beaucoup travaillé la circulation du ballon. Nous bénéficiions vraiment d'un très bon fond de jeu."

Mais Pittier n'aborde pas sa deuxième finale de coupe, contre Bâle en 1982, dans des conditions idéales. "J'étais très contesté dans le mois qui a précédé, je recevais des appels anonymes au téléphone, les menaces et les insultes se multipliaient. Mon contrat se terminait à la fin de la saison. Le président Luisier m'annonce le jour précédant la finale que je ne serai plus le gardien de Sion pour le prochain championnat." Le numéro un repousse le possible et l'impossible pour préserver l'avantage valaisan (1-0). L'enseignant soulève la coupe en larmes avant de se présenter en classe à huit heures le lendemain matin. "Je n'avais pas un grand talent, j'ai toujours travaillé très fort pour arriver en haut. Encore plus fort pour me maintenir. Les gens n'ont jamais eu conscience de la pression énorme qui s'exerçait sur moi. Le président, le comité et le public attendent toujours d'un gardien qu'il soit exceptionnel. J'aurais aimé être professionnel pour mieux gérer cette tension et être totalement libre dans ma tête par rapport au foot. Comme j'étais à 75% au foot et 75% dans ma profession, les limites étaient vite franchies. Avant une demi-finale de coupe, j'avais lâché mes élèves à 16 heures après une journée complète, j'avais avalé une collation sur le pouce et j'avais filé au stade pour me préparer."

Une coupe contre une moustache
Quatre ans plus tard, Pittier est toujours gardien du FC Sion. Il rase sa célèbre moustache dans les vestiaires du Wankdorf après une nouvelle victoire en finale, contre Servette cette fois (3-1). "Ce n'était pas un pari. Je partageais toujours la chambre avec Alain Balet lors des déplacements. Je n'arrivais pas à dormir la veille du match. Il me disait "dors, on la gagnera" . J'ai répondu "si nous gagnons, je me rase la moustache". " Le gardien tient parole. Ce succès le conduira en quart de finale de la coupe des vainqueurs de coupe au printemps 1987. Une performance qui fait de Pittier l'unique gardien sédunois quart de finaliste d'une compétition européenne. "Le souvenir de ces grands moments m'incitent à réserver une grande pensée pour tous les deuxièmes gardiens, Mathieu, Bitz ou autre, pour tous les gardiens qui n'ont pas atteint la première équipe et pour tous ceux qui se sont investis dans le club. L'esprit du FC Sion, ce sont eux." Engagé durant plus de quarante ans au club, joueur, entraîneur ou dirigeant, Pierre-Marie Pittier en est l'un des traits d'union. Fort et solide.

"JE COMPRENDS ZIDANE"
Lors de la dernière journée de la saison 1983-1984, Sion partage l'enjeu à Lausanne (3-3). Le visiteur laisse échapper d'un point la possibilité de disputer un match de barrage pour le titre contre Grasshopper. Les nerfs sont tendus au coup de sifflet final après un troisième but vaudois tombé dans les dernières minutes. "Georges Bregy me lance quelques mots. Je lui réponds que je n'ai pas bien compris. Il répète. Une claque part. Je n'étais plus moi-même, j'ai immédiatement regretté mon geste, mais il était trop tard. Cette expérience me fait comprendre les gens qui pètent un câble, comme Zidane en finale de coupe du monde en 2006. Nous nous sommes réconciliés avec Georges ensuite. La pression qui s'exerce sur le gardien est toujours immense. Tout le monde veut un portier exceptionnel. Etre professionnel m'aurait permis d'être plus libre dans ma tête par rapport au foot pour la gérer."

SIR ALEX FERGUSON ET LE CERVIN
Pierre-Marie Pittier a affronté à deux reprises des équipes coachées par Alex Ferguson, pas encore Sir à cette époque. En 1982, Aberdeen balaye le FC Sion en tour préliminaire de la coupe des vainqueurs de coupe (0-7 et 1-4). "Nous avions adopté une attitude plutôt craintive lors du premier match avec deux stoppers. J'avais commis une boulette dès la 4e minute, tout s'était enchaîné ensuite." Cette saison-là, la formation écossaise donne un premier trophée continental à Ferguson. Elle s'impose en finale contre le Real Madrid d'Uli Stielike (2-1 après prolongations). Quatre ans plus tard, les deux équipes se retrouvent dans la même compétition. "Je n'oublierai jamais une phrase de Ferguson parue dans les journaux à ce moment-là, "Les Suisses équipés de souliers à crampons sont plus performants pour escalader le Cervin que pour jouer au foot" . Sur le terrain, Sion prend sa revanche (1-2 et 3-0).

Par STEPHANE FOURNIER
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seb
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par seb »

ET ENCORE...
Voici six portiers qui ont ou qui marquent encore l'histoire du club


ROGER PANCHARD
Quarante-six ans d'engagement au sein du club comme gardien, entraîneur des gardiens ou membre de l'encadrement, il arrive de Sierre en 1951 pour 500 francs comme le premier transfert payant du canton. Titulaire dans les buts lors de la première promotion en LNA en 1962, il cède le maillot numéro un à plus de 38 ans. Il quitte le club en 1997.

BLAGOJE VIDINIC
Le Yougoslave dispute deux saisons en Valais (1964-1966). La coupe de Suisse gagnée en 1965 enrichit un palmarès qui comprend notamment un titre olympique en 1960, une médaille d'argent en 1956 et une deuxième place lors de l'Euro 1962. Il participe ensuite à la coupe du monde 1970 comme entraîneur du Maroc, puis en 1974 avec le Zaïre.

MARCO PASCOLO
Membre de la fameuse génération 66 entraînée par René-Pierre Quentin, il évolue comme joueur de champ jusqu'à 18 ans. Il est le seul gardien du FC Sion à avoir inscrit un but en compétition officielle. Son dégagement au pied trompe Roberto Böckli lors du match Aarau - Sion de la saison 1987-1989, mais le visiteur était déjà mené 0-4.

STEFAN LEHMANN
Arrivé de Schaffhouse en 1988, il se construit le palmarès le plus étoffé de l'histoire du FC Sion avec quatre victoires en finale de Coupe de Suisse (1991, 1995, 1996 et 1997), toutes disputées comme titulaire, et deux titres de champion (1992 et 1997). Il a retrouvé le club valaisan cet été en prenant la succession de Pascolo comme entraîneur des gardiens.

ESSAM EL-HADARY
L'histoire de l'international égyptien en Valais commence par un transfert à rebondissements au printemps 2008, elle se termine par une sanction de la FIFA contre le club en 2011 qui entraîne son exclusion de l'Europa League et une pénalité de 36 points en championnat de Suisse. Assez pour faire oublier une victoire en coupe de Suisse en 2009.

ANDRIS VANINS
Le portier letton effectue en 2009 une arrivée aussi discrète que fut tonitruante celle de son prédécesseur égyptien. Pierre-Marie Pittier parle à son propos de «modestie, d'engagement, des qualités qui permettent à un sportif de s'exprimer pleinement». Vainqueur de la coupe en 2011, il s'impose comme le meilleur gardien du championnat.
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Message par uranus2011 »

merci seb, d'accord avec toi mais on peut aussi citer donzé !
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bouryves
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par bouryves »

uranus2011 a écrit :merci seb, d'accord avec toi mais on peut aussi citer donzé !
Donzé me reste perso en travers de la gorge, dans son rôle tenu à la SFL pour la relégation administrative de notre club..... relégation annulée devant les tribunaux je vous le rappelle
Contre les supporters modernes qui prennent en otage et tuent le football
18.02.16 antoinette : "Belle équipe ce Braga" :cligner: ^^D ^^D ^^D ^^D #-)
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par Nolyd »

bouryves a écrit :
uranus2011 a écrit :merci seb, d'accord avec toi mais on peut aussi citer donzé !
Donzé me reste perso en travers de la gorge, dans son rôle tenu à la SFL pour la relégation administrative de notre club..... relégation annulée devant les tribunaux je vous le rappelle
parfaitement d'accord avec toi !! ce PETIT monsieur est à rayer des tabelles pour moi !
La vie n'est finalement pas un long fleuve tranquille !!
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Message par Hélène »

Ben moi qui croyait naïvement que tout le monde était abonné au Nouvelliste.....

Concernant les potes de Donzé, Monsieur a aussi entraîné nos cousins du bout du lac. Des fois que ça aiderait à faire remonter sa cote de popularité.
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Message par eyllar95 »

Pas bien longtemps avec les Genevois. Je me souviens avoir eu une grosse prise de bec avec ce monsieur pour l occupation de la salle de Sous-Moulin. Il croyait que le SFC avait la priorité sur le juniors du CS Chenois. Et bien non. J en ris encore.
"L esprit c est comme un parachute, il ne sert à rien s il n est pas ouvert"
Je ne sais plus qui l a dit mais dit si justement
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Message par uranus2011 »

bouryves a écrit :
uranus2011 a écrit :merci seb, d'accord avec toi mais on peut aussi citer donzé !
Donzé me reste perso en travers de la gorge, dans son rôle tenu à la SFL pour la relégation administrative de notre club..... relégation annulée devant les tribunaux je vous le rappelle
là c'est aller un peu loin ! en tant que membre du fcsion, il a automatiquement dû se récuser et ne participer ni aux discussions, ni aux décisions ....
je voyais plus le gardien et le coach qu'il a été de nombreuses années.(à la satisfaction de beaucoup!).
pour le fait qu'il ait entraîné le sfc.. bof avant lui il y a eu tant de joueurs (et après aussi)
d'ailleurs le mouvement des joueurs entre les deux clubs avait commencé bien avant et dans le sens inverse au cours du rhône(roesch, meylan, desbiolles ...puisqu'on parle des pages blanches de notre cher club)
Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos (proverbe chinois)
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Le FC Sion à la conquête de l'Europe

Le Nouvelliste


Le club valaisan a disputé 70 rencontres sur la scène continentale depuis sa première participation en 1965. Tourbillon se rappelle de nombreuses soirées exceptionnelles.

Durant son histoire, le FC Sion ne s'est pas seulement arrêté aux frontières suisses. Le club sédunois a porté le drapeau valaisan à travers toute l'Europe. De la douche écossaise à l'exploit espagnol, à Porto, Rotterdam ou Rome, en passant par les mythiques Vélodrome et Anfield Road ou encore un quart de finale de Coupe des vainqueurs de Coupe, l'histoire européenne du FC Sion se remémore à travers de nombreuses affiches qui ont vu Tour billon - et la Praille... - accueillir des grands noms du Vieux Continent. Sur les 35 doubles rencontres disputées par les Valaisans, quatre ont marqué son histoire:


SION - ATLETICO MADRID 1-0 3-2
1 er tour de la Coupe de l'UEFA
Septembre 1984

Les Valaisans réalisent le premier exploit de leur histoire européenne contre l'Atletico Madrid entraîné par l'emblématique Luis Aragones. Au match aller, les Sédunois, qui jouaient en vert (!) ont réussi "à laisser leurs complexes aux vestiaires" en puisant dans leurs réserves, comme le souhaitait leur entraîneur Jean-Claude Donzé. Dans un stade de Tourbillon où le public n'avait pas vraiment répondu présent (ndlr: seulement 7500 spectateurs), Dominique Cina, d'une tête plongeante sur un coup-franc de Mauron, offrait une victoire amplement méritée. Mais c'est à Madrid deux semaines plus tard que le FC Sion créait la sensation en s'imposant 3-2 dans un Vicente Calderon médusé. Généreux et héroïques, les adjectifs ne manquaient pas pour qualifier la prestation des joueurs valaisans qui menaient 3-0 après 15 minutes, dont deux buts de l'inévitable Cina. "L'ambiance dans le stade était surréaliste" , se souvient Jean-Claude Donzé. "Il n'y avait plus un bruit à 3-0, et les Espagnols ont sorti leurs mouchoirs blancs et les ont agités en signe de désapprobation de la performance de leurs joueurs" . Malheureu sement, l'exploit resta unique cette saison-là, puisque Pittier et ses coéquipiers se firent éliminer au tour suivant par les You goslaves du ?eljeznicar Sarajevo (2-3 sur l'ensemble des deux rencontres).


SION - MARSEILLE 2-0 1-3
2 e tour de la Coupe de l'UEFA
Novembre 1994

Le Marseille de Bernard Tapie, fraîchement relégué administrativement en 2e division française, ne pensait faire qu'une bou chée des petits suisses. Pris à la gorge, les Phocéens emmenés par Cascarino et Libbra n'ont pas mené large à Tourbillon. Le FC Sion, sans complexe, l'a emporté 2-0 grâce à des réussites de Raphaël Wicky et Adrian Kunz. Lors du match retour au Vélodrome, dans une ambiance délétère, la phalange de Jean-Claude Richard tient bon malgré les provocations des joueurs français et de leur public. " Celui qui a vécu cette rencontre de l'intérieur peut aller jouer dans tous les championnats chauds d'Europe" , rigole Christophe Bonvin. "On recevait des objets de toutes parts sur le terrain. On ne s'entendait plus parler. Dans le couloir avant la partie, on se faisait chambrer par les Français, c'est alors que Stefan Lehmann a crié pendant cinq secondes en suisse-allemand et tous nos adversaires se sont tus, on avait pris l'ascendant psychologique" . D'entrée de jeu, Adrian Kunz profitait alors d'une grossière erreur de Fabien Barthez pour marquer ce fameux but à l'extérieur qui qualifia les Valaisans pour le tour suivant. Mais ce fut dur de tenir face à des Marseillais qui inscrivaient trois buts et repoussaient les Valaisans dans leurs derniers retranchements. Au courage, Sion tenait bon, bien qu'Assis ait manqué la transformation d'un penalty qu'il n'aurait jamais dû tirer. Sion est finalement tombé contre Nantes en 8es de finale (2-6).


SION - LIVERPOOL 1-2 3-6
8 es de finales de la Coupe des vainqueurs de coupe
Octobre 1997

L'exploit aurait pu être retentissant. A 25 minutes de la fin de la partie, le FC Sion mène 3-2 à Anfield Road et se trouve virtuellement qualifié aux dépens du grand Liverpool. Frédéric Chassot par deux fois et Christophe Bonvin avaient mis les Valaisans sur les bons rails. Le grand buteur sédunois, qui avait déjà marqué au match aller à Tourbillon, profitait de chaque instant: "Je savais que c'était probablement mon dernier match européen, c'est un clin d'oeil que le football m'a fait de jouer là-bas. Lorsque tu pénètres sur cette pelouse, tu ressens tout le poids de l'histoire de ce club. J'avais marqué et, en me retournant, je m'étais retrouvé face à mon ami Patrick Sylvestre, c'est la plus belle image européenne de ma carrière" . Au final, le Liverpool de McManaman et Fowler finissait en trombe en inscrivant quatre buts supplémentaires pour assurer sa qualification dans une ambiance incroyable qui avait ému Christophe Bonvin: " Nous avons été applaudis par tout le kop, c'était magnifique, fair-play et chaleureux. De notre côté, nous étions heureux de notre performance malgré la défaite, seul le président Constantin tirait la tête car il était certain que nous aurions dû tenir le score et nous qualifier" .


SION - CELTIC GLASGOW 0-0 3-1
Play-off de l'Europa League
août 2011

Certes, le Celtic Glasgow n'est plus le grand club européen qu'il était à la fin des années 60, mais le club écossais est présent sur la scène continentale depuis toujours et n'hésite pas à tourmenter les gros calibres. Ce n'était alors pas le FC Sion qui faisait peur à la troupe de Neil Lennon. Pourtant, lors du premier match au Celtic Park dans une ambiance que seuls les stades britanniques connaissent, les Valaisans parvinrent à contenir les assauts des joueurs de Glasgow grâce au sens tactique de Laurent Roussey. Deux semaines plus tard, dans un Tourbillon qui retrouvait l'Europe après 14 années, les Valaisans prenaient la mesure de leur célèbre adversaire grâce à une performance de choix de Pascal Feindouno qui inscrivait un doublé. L'attaquant guinéen était si intenable que le capitaine écossais Scott Brown n'a cessé de lui répéter vouloir lui " casser la jambe" !

L'histoire retiendra malheureusement au final que l'exploit reste vain puisque les deux rencontres ont été données victorieuses au Celtic 3-0 après la non-qualification de six joueurs du FC Sion qui s'était vu interdit de transfert par l'UEFA.



SUR LE VIEUX CONTINENT

LES STATS

Le FC Sion a joué 70 rencontres de Coupe d'Europe depuis sa première participation en 1965-1966 et une première qualification historique devant Galatasaray 6-3 sur l'ensemble des deux rencontres (Eschmann 2x, Quentin, Stockbauer 2x et Sixt). Le bilan est de 23 victoires (en comptant celle contre le Celtic Glasgow en 2011), 16 matches nuls et 21 défaites. Dominique Cina et Christophe Bonvin sont les meilleurs buteurs du club avec 7 réussites chacun. Avec 28 matches disputés, Bonvin est aussi l'élément le plus utilisé sur la scène continentale.

LES RACLEES

Après sa brillante qualification contre Galatasaray en 1965 en Coupe des vainqueurs de coupe, le FC Sion subit sa plus large défaite en s'inclinant 8-1 sur le terrain des Allemands de l'Est de Magdebourg. Lors de la saison 1982-1983 dans la même compétition, les Valaisans subissent la loi de l'Aberdeen de Strachan et McLeigh, entraînés par un certain Alex Ferguson. Les Ecossais avaient humilié les Sédunois 7-0 avant de remporter le trophée la même année.

LE MEILLEUR PARCOURS

Le FC Sion a atteint un incroyable quart de finale de la Coupe des vainqueurs de coupe lors de la saison 1986-1987. Après avoir pris leur revanche sur Aberdeen au premier tour (1-2, 3-0), les Valaisans ont éliminé les Polonais de Kratowice (2-2, 3-0). Malheureusement, les Sédunois manquent de réussite contre l'équipe est-allemande de Leipzig (0-2, 0-0). Une double rencontre que regrette encore aujourd'hui l'entraîneur de l'époque Jean-Claude Donzé: "Cela ne s'était pas joué à grand-chose sur un terrain complétement enneigé à Leipzig. On avait pris les buts en toute fin de rencontre malheureusement. Cette année-là, je suis certain que l'on aurait pu aller en finale avec les qualités de notre effectif. L'engagement et la solidarité, les valeurs que nous cultivions en coupe, nous avaient permis de faire ce beau parcours, le tout avec 90% de Valaisans dans l'équipe" .

LA LATTE DE MOSCOU

Eliminé par Galatasaray (1-4, 1-4) en Ligue des Champions en 1997/1998, le FC Sion se trouve déversé en Coupe de l'UEFA. Battus par le Spartak Moscou 1-0 à Tourbillon, les Valaisans feront deux fois le déplacement de Moscou, car...la latte des buts russes n'était pas à la hauteur réglementaire. Christian Constantin, arrivé sur le terrain avec son double-mètre, avait alors déposé protêt via son capitaine Yvan Quentin. L'UEFA avait décidé de faire rejouer la rencontre et invalider le match nul 2-2. Le second voyage dans la capitale russe fut une lente agonie pour les Valaisans qui se sont finalement inclinés 5-1. JT

Par JOHAN TACHET
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Re: les grands moments du FC Sion

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Ils ont écrit la Légende du FC Sion
Le Nouvelliste 27.12.2012

Image

Le club valaisan a construit son histoire en remportant les douze finales auxquelles il a participé. Un cas unique dans le monde du football.



TEXTES: JOHAN TACHET

Le FC Sion vit une véritable passion avec la Coupe de Suisse. Une union de 47 ans qui n'a connu aucune anicroche malgré les poids des succès et de l'histoire qui s'amoncellent dans la vitrine du club et dans le coeur de tous les fans valaisans. Que ce soit à Berne, à Bâle, de jour, de nuit, sous la pluie, sur synthétique, en étant mené au score, à la loterie des penalties, ou en évoluant en division inférieure, le FC Sion est toujours revenu sur la place de la Planta avec son dû, portant fièrement les couleurs de tout un canton au sommet du football Suisse. Douze finales pour autant de victoires. Un cas unique au monde. Une idylle que tout à chacun espère poursuivre, tout du moins jusqu'à la symbolique treizième.

1965 SION - SERVETTE 2-1

Trois ans après sa promotion en Ligue nationale A, le FC Sion monte pour la première fois sur la capitale pour y affronter Servette. La frénésie de la Coupe est en marche malgré les trombes d'eau qui s'abattent sur Berne. C'est un public acquis à la cause valaisanne qui voit Georgy ouvrir le score de la tête en début de rencontre. Gasser double la mise et délivre tout un stade sur un exploit personnel en toute fin de rencontre en décrochant une frappe dans la lucarne de Barlie. La réduction du score ne changera rien, l'histoire est en marche.


1974 SION - NE XAMAX 3-2

Une mi-temps et tout est dit ou presque. Sion a parfaitement géré la seconde finale de son histoire, malgré le retour inespéré des Neuchâtelois en fin de rencontre et les montants qui ont, à plusieurs reprises, sauvé les "rouge et blanc". Le gardien valaisan de Xamax Biaggi a connu une première mi-temps cauchemardesque. Fautif sur le premier but qui entraîne le penalty transformé par Luttrop, il est abandonné par sa défense sur les réussites de Barberis et de Pillet qui le trompent de près. La messe est dite. Sion renouvelle ses voeux avec la Coupe.


1980 SION - YOUNG BOYS 2-1

Young Boys fait pour la première fois les frais de la folie de la Coupe qui s'empare du Valais. Une rencontre qui lancera également la légende d'Alain Balet qui marque de la tête son premier but en finale. Si Schönenberger égalise d'un astucieux coup-franc, le FC Sion n'a jamais douté et Mathey, magnifiquement servi par Brigger, donne au peuple valaisan d'une demi-volée imparable sa troisième Coupe.

1982 SION - BALE 1-0

Deux hommes vont être déterminants dans la quête de ce quatrième trophée: Alain Balet et Pierre-Marie Pittier. Le premier ouvre le score du chef sur un coup-franc de Luisier en début de match. Puis, le second fait le reste. Le gardien valaisan a sorti un match héroïque, anéantissant toutes les offensives rhénanes. Des parades salvatrices qui ont permis au FC Sion de conserver son avantage et son précieux qu'il semble avoir apprivoisé.


1986 SION - SERVETTE 3-1

Pour la première fois, le FC Sion est mené en finale. Mais c'était sans compter sur Monsieur Coupe de Suisse Alain Balet qui égalise, une fois n'est pas coutume, d'une splendide demi-volée sous la latte peu avant la pause. Et c'est de la tête, évidemment, que le défenseur valaisan donne l'avantage à ses couleurs. Sion est sauvé par sa latte sur un tir de Decastel, avant que Bonvin inscrive son premier but en finale pour sceller le score. Sion est reçu cinq sur cinq, la légende commence à prendre une des plus belles tournures.


1991 SION - YOUNG BOYS 3-2

Le premier renversement de situation de l'histoire, pour une finale mémorable. Mené de deux buts à la mi-temps, l'entraîneur Trossero fait rentrer deux jeunes Valaisans de 20 ans David Orlando et Alexandre Rey. Le premier réduit l'écart peu après la reprise avant d'égaliser d'une reprise de volée sous la transversale à la 78e. Alexandre Rey crucifie alors les Bernois une minute plus tard, dans un Wankdorf en folie d'une part et incrédule de l'autre. L'histoire se perpétue.


1995 SION - GRASSHOPPER 4-2

Le FC Sion défie Grasshopper qui a survolé le championnat, mais son duo d'attaquants Ouattara-Assis va faire la différence. Dès la 5e minute, l'Ivoirien ouvre la marque après une course de 75 mètres avant que le Brésilien fasse le break sur penalty avant la pause. Par deux fois, les Zurichois vont revenir au score, mais Bonvin, de la tête, et ce diable de Ouattara en solo, offrent la victoire aux supporters valaisans qui envahissent la pelouse pour fêter leurs héros.


1996 SION - SERVETTE 3-2

Coiffé sur le poteau par Grasshopper en championnat pour un point, Sion tenait à cette finale disputée sous une pluie discontinue. Douchés par les Genevois qui mènent 2-0 à l'heure de jeu, les Valaisans ont conservé leur allant. En finale, le FC Sion n'est jamais mort. Bonvin se jette de la tête avant que Wicky ait une inspiration lumineuse en talonnant une frappe de Sylvestre, 2-2 à peine sept minutes plus tard. Servette ne voit plus le ballon et l'Australien Vidmar vient logiquement crucifier Pascolo de près pour une nouvelle incroyable remontée.


1997 SION - LUCERNE 3-3 5-4 TAB

Sion est champion et dispute sa troisième finale consécutive. Le match fut à rebondissement. Les Valaisans concèdent le nul 2-2 à la mi-temps grâce à un coup-franc direct après quelques secondes de jeu de Meyrieu et une réussite de Gaspoz, mais Wolf et Kögl égalisent à chaque fois dans la foulée. Les Lucernois prennent même l'avantage, par Wolf sur penalty. Mais l'histoire est ainsi écrite, Sion revient au score dans les derniers instants sur un penalty de son buteur Lukic après une faute contestable sur Chassot. Les pendules sont remises à l'heure dans le vétuste Wankdorf. Pour la première fois, les penalties vont sourire aux Sédunois grâce à Lehmann qui sauve devant Sermeter et Sawu. Sion n'a jamais été aussi proche de perdre son trophée, mais la coupe appartient au Valais et elle y reste.


2006 SION - YOUNG BOYS 1-1 5-3 TAB

Trois jours après une victoire capitale pour la promotion en Super League dans le stade champêtre de Baulmes, Sion et sa cohorte de supporters envahissent Berne. Personne ne donne cher de la peau du petit poucet valaisan face à l'ours bernois certain de conquérir un premier trophée depuis 20 ans. Varela ouvre certes le score, mais l'expulsion de Gohouri change la donne. Goran Obradovic nous gratifie d'un coup-franc missile en pleine lucarne, alors que Vailati sauve la mise devant Yakin. Les penalties seront décisifs. Les Valaisans ne flanchent pas à l'image de Di Zenzo qui vise la lucarne. Regazzoni marque le tir décisif et envoie tout un peuple au paradis. C'est la première fois qu'un club de division inférieure s'impose en finale.


2009 SION - YOUNG BOYS 3-2

Sion ne peut pas perdre en finale, même sur un synthétique un soir de mai. Archi-dominé, Sion perd 2-0 à la demi-heure, Young Boys pense sans aucun doute enfin prendre sa revanche. C'était sans compter sur un public valaisan extraordinaire qui pousse les siens à l'exploit. En capitaine exemplaire, Obradovic réduit le score peu avant la mi-temps. Puis le défenseur Sarni, en renard des surfaces, remet les deux équipes sur un pied d'égalité d'une reprise de volée. A deux minutes des prolongations, Obradovic donne une merveille d'ouverture à Afonso qui trombe plein de sang-froid un Wölfli médusé. Impossible n'est pas Valaisan.


2011 SION - NE XAMAX 2-0

La dernière, peut-être la moins exceptionnelle, car la plus facile. Xamax a déjà sauvé sa saison en se maintenant en Super League et étant (provisoirement) sauvé sur le plan administratif. Pour la première fois dans un stade Saint-Jacques de Bâle complètement rouge et blanc, Sio et Vanczak, par deux fois de la tête, donnent deux longueurs d'avance en 6 minutes. Les Sédunois n'ont jamais été inquiétés par la suite se contentant de gérer leur acquis, cette coupe qui leur appartient et qui fait partie du patrimoine de tout un canton.

En attendant la treizième... en 2013?



LES 12 FINALES DE COUPE DE SUISSE DU FC SION

1965 SION - SERVETTE 2-1

Sion: Vidinic; Jungo, Roesch, Perroud, Meylan; Sixt, Mantula, Stockbauer, Georgy; Quentin, Gasser. Entraîneur-joueur: Law Mantula. Buts : 13e Georgy 1-0, 84e Gasser 2-0, 89e Daina 2-1. Spectateurs: 33'000

1974 SION - NEUCHATEL XAMAX 3-2

Sion: Donzé; Valentini, Trinchero, Bajic, Dayen; Herrmann, Luttrop, Barberis; Pillet, Luisier, Lopez. Entraîneur: Miroslav Blazevic Buts : 7e Luttrop (pénalty) 1-0, 21e Barberis 2-0, 43 Pillet 3-0, 84e Elsig 3-1, 87e Mathez 3-2. Spectateurs: 28'083

1980 SION - YOUNG BOYS 2-1

Sion: Pittier; Geiger; Isoz, Balet, Valentini; Mathez, Cernicky, Richard, Bregy; Luisier, Brigger. Entraîneur: Daniel Jeandupeux. Buts : 7e Balet 1-0, 10e Schönenberger 1-1, 62e Mathez 2-1. Spectateurs: 45'000

1982 SION - BALE 1-0

Sion: Pittier; Richard, Karlen, Balet, Valentini (73e Fournier); Cernicky, Lopez, Luisier, Bregy; Brigger, Cuccinotta. Entraîneur: Jean-Claude Donzé. But : 21e Balet 1-0. Spectateurs: 44'000

1986 SION - SERVETTE 3-1

Sion: Pittier; Balet, Sauthier, O.Rey, Lopez; Cina (78e Bonvin), Bouderbala, Débonnaire, Piffaretti (84e Perrier), V. Fournier; Perrier, Brigger. Entraîneur: Jean-Claude Donzé. Buts : 24e Schnyder 0-1, 42e Balet 1-1, 52e Balet 2-1, 82e Bonvin 3-1. Spectateurs: 39'000

1991 SION - YOUNG BOYS 3-2

Sion: Lehmann; Geiger; Clausen, Brigger, Sauthier; Piffaretti, Lopez (46e A.Rey), Calderon, Gertschen; Tudor (46e Orlando), Baljic. Entraîneur: Enzo Trossero. Buts : 4e Lopez (csc) 0-1, 45e Zuffi 0-2, 50e Orlando 1-2, 78e Orlando 2-2, 79e A.Rey 3-2. Spectateurs: 50'000

1995 SION - GRASSHOPPER 4-2

Sion: Lehmann; Wicky, Herr, Geiger, Quentin; Orlando, Milton, Fournier, Bonvin (74e Moser); Assis (88e Kunz), Ouattara. Entraîneur: Jean-Claude Richard. Buts : 5e Ouattara 1-0, 40e Assis (pénalty) 2-0, 51e Vega 2-1, , 68e Bonvin 3-1, 69e Willems 3-2, 84e Ouattara 4-2. Spectateurs: 30'500

1996 SION - SERVETTE 3-2

Sion: Lehmann; Gaspoz, Herr (58e Moser), Wicky, Quentin; Sylvestre (90e Zambaz), Lonfat, Colombo (46e Mirandinha), Fournier; Vidmar, Bonvin. Entraîneur: Michel Decastel. Buts : 31e Karlen 0-1, 64e Bonvin 1-1, 61e Neuville 1-2, 67e Wicky 2-2, 74e Vidmar 3-2. Spectateurs: 27'500

1997 SION - LUCERNE 3-3 5-4 TAB

Sion: Lehmann; Milton (86e Quentin); Gaspoz, Biaggi, Wicky; Zambaz, Lonfat, Vega (68e Chassot), Meyrieu (100e Assis); Ouattara, Lukic. Entraîneur: Alberto Bigon Buts : 1re Meyrieu 1-0, 15e Wolf 1-1, 28e Gaspoz 2-1, 52e Kögl 2-2, 68e Wolf (pénalty) 2-3, 85e Lukic (pénalty.) 3-3. Tirs au but : Lukic, Ouattara, Zambaz, Gaspoz, Quentin marquent, Assis manque. Spectateurs: 28'400

2006 SION - YOUNG BOYS 1-1 5-3 TAB

Sion: Vailati; Gaspoz, Sarni, João Pinto, S.Meoli; Luiz Carlos (46e Regazzoni), Fernandes, Di Zenzo; Obradovic; Thurre (119e Crettenand), Paolo Vogt (107e A.Leandro). Entraineur: Christophe Moulin. Buts : 16e Varela 0-1, 55e Obradovic 1-1. Tirs au but : Obradovic, Di Zenzo, Crettenand, Gaspoz et Regazzoni ont tous marqué. Spectateurs: 30'659

2009 SION - YOUNG BOYS 3-2

Sion: El Hadary; Vanczak, Alioui, Nwaneri (33e Sarni), Paito; Serey Die, Fermino (67e Crettenand); Reset (90e Ahoueya), Obradovic, Monterrubio; Afonso. Entraîneur: Didier Tholot. Buts : 22e Yapi Yapo (penalty) 0-1, 36e Alioui (csc) 0-2, 41e Obradovic 1-2, 52e Sarni 2-2, 88e Afonso 3-2. Spectateurs: 31'789

2011 SION - NEUCHATEL XAMAX 2-0

Sion: Vanins; Vanczak, Adailton, Dingsdag, Bühler (67e Elmer); Obradovic (86e Rodrigo), Serey Die, Zambrella, Crettenand; Sio, Prijovic. Entraîneur: Laurent Roussey. Buts : 2e Sio, 6e Vanczak 2-0. Spectateurs: 37'500
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Re: les grands moments du FC Sion

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LE NOUVELLISTE, 27.12.2012


JEAN-CLAUDE DONZE
Vainqueur de la Coupe de Suisse en 1974 (joueur), 1982 et 1986 (entraîneur)

"Avec le Rawyl, on serait 100 000"

La finale de coupe : "J'ai vécu des émotions différentes. Joueur, on allait à l'instinct et on libérait nos émotions directement, alors qu'en tant qu'entraîneur, la rencontre se prépare à l'avance et l'émotion est plus tardive, moins intense, mais plus profonde" .

Meilleurs souvenirs : "A chaque fois que l'on gagnait la Coupe, j'étais impressionné par tous ces gens qui se trouvaient sur tous les ponts de l'autoroute et nous saluaient au passage de notre car qui retournait en Valais. C'était une très belle marque de sympathie de la part des Fribourgeois et des Vaudois. Et aussi, cette remontée de l'Avenue de la gare..." .

Anecdote : "En 1982, les politiciens évoquaient l'idée de créer un tunnel au Rawyl pour rallier le Valais à Berne. Lorsque l'on est arrivé pour jouer la finale au Wankdorf cette année-là, les supporters avaient déployé une banderole où s'était écrit: "S'il y avait le Rawyl, on serait 100 000". Ça ne doit pas être tout faux" .

Sion et la Coupe, une histoire d'amour : "En 74, nous n'avions pas encore cette impression d'invincibilité, mais l'amour de la Coupe existait déjà, il y avait une ferveur incroyable. Et au fil des années, on se dit que nous ne pouvons pas perdre en finale. C'est une pression qui monte avec un engouement populaire énorme qui rend cette finale magique" .



GORAN OBRADOVIC
Vainqueur de la Coupe de Suisse en 2006, 2009 et 2011 - 2 buts

"En 2006, j'ai vite compris que nous devions la gagner. Comment? Je n'en savais rien"

Meilleur souvenir : "La victoire en 2006 sans aucun doute, car nous étions la petite équipe de Challenge League. Young Boys était meilleur, mais on a joué avec le coeur et on gagne aux penalties. C'était inoubliable. Avant cette finale, je ne comprenais pas pourquoi la Coupe était aussi importante pour le FC Sion. Je trouvais plus important de monter en Super League. Mais j'ai regardé des vidéos des autres finales et j'ai vite compris que l'on était obligé de gagner. Comment? Je n'en savais trop rien, mais on devait tout donner".

Sion et la Coupe, une histoire d'amour: "Comme joueur lorsque tu pénètres sur la pelouse en finale avec tous ses supporters, tu as cette douce impression que tu ne peux pas perdre. Ton énergie est décuplée par rapport à un match de championnat normal. C'est un sentiment indescriptible, magique".



CHRISTOPHE BONVIN
Vainqueur de la Coupe de Suisse en 1986, 1995, 1996 et 1997 - 3 buts

"Une ambiance qui dépasse l'entendement"

Meilleurs souvenirs : "Tout d'abord l'entrée en 1986 dans le vieux Wankdorf où il y avait 30 000 Valaisans. J'étais avec Vincent Fournier, on était choqué, c'était émouvant. Les anciens nous avaient parlé de cette ambiance, mais cela dépassait l'entendement. Ensuite, la remontée de l'Avenue de la gare est un moment extraordinaire, un prolongement de ce qui se passe sur le terrain et un moment de communion intense avec ce public qui nous a soutenus et que l'on veut remercier. J'ai eu la chance de connaître ces instants à quatre reprises.".

Anecdote : "Je me rappelle de Ouattara après la finale de 1995 où il avait été le héros. Il était totalement halluciné par cette ambiance à l'Avenue de la gare. Il nous avait dit: "Même en Afrique, ce n'est pas comme cela".

Sion et la Coupe, une histoire d'amour: "Sion et l'Allemagne, c'est assez similaire: Une finale de Coupe de Suisse se joue toujours à 11 contre 11 et à la fin, c'est le FC Sion qui gagne (rires). Plus sérieusement, la Coupe est un match couperet où tout est possible. Sur un match, on peut être moins fort que son adversaire et quand même le gagner grâce à la rage et au soutien du public. Ce sont des rencontres que les Valaisans ont toujours appréciés. Et cette statistique de 12 sur 12, c'est simplement hallucinant".



ALAIN BALET
Vainqueur de la Coupe de Suisse en 1980, 1982 et 1986 - 4 buts

"Sans son public, Sion ne remporterait qu'une finale sur deux"

Meilleur souvenir : "Mon égalisation en 1986. C'est le seul de mes quatre buts que j'inscris du pied, et en plus au meilleur gardien de Suisse de l'époque Eric Burgener. D'ailleurs, quand il me croise aujourd'hui, il me dit toujours que ce n'était pas possible".

Anecdote : "Lors de cette même finale contre Servette, je jouais contre Alain Geiger avec qui j'avais gagné la Coupe en 1980. Il y a un coup-franc sur le côté et il me dit que j'étais chanceux. Je lui ai répondu: "Regarde, je vais mettre le deuxième". Ça n'a pas manqué, on s'est croisé du regard, tout était dit (rires)".

Sion et la Coupe, une histoire d'amour : "Si Sion n'a pas ce public, il ne gagnerait qu'une finale sur deux. Il dégage une telle énergie qui donne une force complémentaire. Même les non-Valaisans la ressentent. Durant deux à trois semaines avant la rencontre, c'est la montée en transe et la rentrée dans le stade, c'est l'exaltation".
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Re: les grands moments du FC Sion

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LE NOUVELLISTE, 28.12.2012

Fernand Luisier, un brassard éternel

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Seize ans à Tourbillon et trois coupes de Suisse remportées intronisent le Saillonin comme le capitaine de l'histoire du club valaisan.

Les années n'altèrent pas la passion. Fernand Luisier s'exprime verbalement en 2012 comme il l'a fait ballon au pied sous le maillot du FC Sion de 1968 à 1974. La détermination et l'envie de se propulser vers le but adverse se retrouvent dans les paroles de l'homme qui symbolise le capitaine dans l'histoire du club valaisan. Comme s'il portait toujours ce brassard qui mobilise les énergies des rouge et blanc et gravit en premier les marches conduisant à la tribune d'honneur du Wankdorf après les finales de Coupe de Suisse. L'image forte efface le souvenir des turbulences sportives de ses premières foulées à Tourbillon. Les pavés de mai 68 se préparent à voler dans les rues de Paris lorsque le Saillonin effectue ses débuts en équipe première. "J'étais entré en jeu contre Zurich, l'équipe phare du championnat, après six mois passés en réserve. J'avais touché deux ballons en vingt minutes de jeu", raconte-t-il. "La phase d'adaptation a été très courte pour un jeune qui débarquait des séries inférieures dans un groupe dont une majorité de joueurs avaient effectué leur formation au niveau de clubs de ligue nationale. Je n'avais connu que l'échauffement suivi d'un petit match lors des séances d'entraînement auparavant. Et franchement, les exercices ne m'attiraient pas vraiment."

Le printemps 1969 entraîne Sion à l'étage inférieur. L'intermède se limite à douze mois. Le renouvellement du bail au plus haut niveau passe par un barrage pour le maintien. Luisier et ses coéquipiers disputent à Fribourg le dernier billet disponible pour la LNA. "La peur de retomber était terrible, elle nous a paralysés dans ce match. Nous avons marqué, puis nous n'avons plus vu le ballon." Les Valaisans arrachent la victoire grâce à Gautschy, portier magnifique sous la pluie (1-0). "Une chute peut avoir des conséquences terribles. Je n'ai plus jamais affronté le FC Fribourg en championnat. Après avoir échappé à la culbute, nous avons bénéficié de l'explosion de grands joueurs. Barberis, Trinchero, Valentini étaient déjà top malgré leur jeunesse. Ils vivaient pour le foot. Nous formions un bon collectif avec des éléments complémentaires et une mentalité de mouilleurs de maillots." Le mélange détonant propulse Sion en Coupe d'Europe grâce à un troisième rang en championnat en 1973. Fernand Luisier porte à deux reprises le maillot de l'équipe nationale, contre l'Ecosse et contre l'Italie, dans cet intervalle.

"En froid avec Quentin, Blazevic m'a donné le brassard l'année suivante." La décision de l'entraîneur croate lui permet de saisir les anses de la coupe après une victoire contre Xamax (3-2). "Blaze a été l'entraîneur le plus marquant de ma carrière, il nous a appris le métier en apportant un professionnalisme inédit. Il a imposé un contrôle dentaire avant chaque début de saison et nous retrouvions la chaise du dentiste après un claquage par exemple pour déterminer si un problème de dent en était l'origine. Il nous a appris à serrer les mains en regardant la personne en face de nous dans les yeux. C'était un grand malin, mais la durée de sa carrière prouve qu'il ne s'est pas appuyé uniquement sur ces qualités." Sion retrouve ses peurs en 1979. Successeur de Blazevic, Istvan Szabo ne termine pas son troisième exercice à Tourbillon. Dernière du tour qualificatif de LNA, la formation valaisanne sauve sa place au printemps lors de phase contre la relégation sous la direction du duo composé de René-Pierre Quentin et de Law Mantula qui remplace le Hongrois en cours de saison. "Jeandupeux est arrivé ensuite. Comme tous les techniciens, il ne m'a pas fait de cadeaux. Chaque changement d'entraîneur s'apparentait à un changement de club pour moi. Ils m'attendaient tous au virage pour me pousser un peu plus loin." Le Jurassien découvre de nouveaux horizons à Luisier et à ses coéquipiers. "Jeandupeux a commencé à mesurer nos pulsations. Les entraînements étaient basés sur les capacités de chacun. Cernicky devait tourner en 3'30'' à Montorge, moi en 4'20''. Ça changeait des courses de groupe de Szabo où les derniers étaient considérés comme à la traîne et sans condition. Nous profitions vraiment de ces innovations."

Douze mois plus tard, Luisier soulève une deuxième coupe personnelle après une victoire contre YB (2-1). Oscar Fullone, pseudonyme d'artiste Arce, remplace Jeandupeux, débauché par Zurich. " Un type sympa, mais un technicien catastrophique. Nous faisions n'importe quoi." L'Argentin découpe le scalp des amateurs norvégiens d'Haugar, pensionnaire de deuxième division, avant la double confrontation en Coupe des vainqueurs de coupe. Il motive son groupe en lui affirmant que l'élimination est impossible "contre des joueurs qui jouent avec la tête en bas et les pieds en l'air". La boutade ne déboussole pas les Vikings qui ne perdent pas le nord face aux Valaisans pour le plus douloureux échec de l'histoire européenne du club (1-1 et 0-2). "Arce n'arrêtait pas de parler, on s'emmerdait. C'était terrible après Jeandupeux." Jean-Claude Donzé succède à l'Argentin. " En 1982, j'ai lâché le brassard avant la finale. Tout le monde a cru à une rogne contre Donzé. Je voulais simplement moins de pression pour la finale." Jean-Claude Brigger hérite de la responsabilité et brandit un premier trophée après un but d'Alain Balet contre Bâle (1-0). Luisier adresse le centre décisif. Il se retire deux ans plus tard après seize ans de fidélité.

Par STEPHANE FOURNIER
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c_doux_nous_mMm
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par c_doux_nous_mMm »

Bastoon1 a écrit :Un super topic et un article grandiose !! Merci beaucoup !! :love:
:siffle:

Oui si on veut... "un super topic", mais en cherchant un peu dans les anciens topics, on aurait pu tout réunir là -->

http://www.fcsion4ever.com/phpBB3/viewt ... f=2&t=9858

ça aurait éviter le doublon... :lol:
Modifié en dernier par c_doux_nous_mMm le 07.01.2013 09:42, modifié 1 fois.
(___)
(o|o)
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(-)(-)___ "SI ON est uni... on sera imbattable!" FC Sion
uranus2011
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Re: les grands moments du FC Sion

Message par uranus2011 »

c'est_doux... ou l'art de se faire de la pub ! d'ici qu'il nous propose un bouquin ? perso j'ai apprécié l'initiative du nouvelliste en espérant que les souvenirs inspirent aussi les acteurs présents '-|
Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos (proverbe chinois)
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