La Nati : L'ère Hitzfeld

[gejim]

Je vous propose d'ouvrir un post pour parler de la "nouvelle" nati, des matchs amicaux et de vos impressions sur les joueurs sélectionnés, les choix d'hitzfeld et les résultats (espérés) de notre Nati nationale.

A deux semaines du premier match d'hitzfeld à la tête de l'équipe de la Suisse, le nouvel entraîneur a présenté sa nouvelle sélection. Bien qu'il y ai des nouveaux venus, la sélection reste passablement proche de celle de Kuhn (si l'on prend en compte les blessés/absents). Seul changement notoire, l'éviction (enfin!!!) de Gygax et la porte rouverte à Vogel.

Est-ce que les cartes vont être redistribuées? Quel système de jeu prépare Hitzfeld? Quelle sera la valeur de la nouvelle (?) équipe de Suisse? Beaucoup de questions restent en suspent.

Une nouvelle ère commence après le règne souvent controversé mais néanmoins prospère de Papi Kuhn. Hitzfeld saura-t-il relever l'équipe de son euro râté et la qualifier pour la coupe du monde 2010 dans un groupe plutôt à sa mesure ?

[Presse-purée]

Je ne sais pas si la Suisse se qualifiera pour le mondial 2010 mais en tous cas elle a l'entraîneur et les joueurs pour y parvenir.

Mais ses débuts ne seront pas faciles pour Hitzfeld avec un déplacement piège à Chypre où il aura tout à perdre, même si ce n'est qu'un match amical. D'une part car ce sera sa première à la tête de la nati, ensuite car il doit travailler dans la précipitation car il n'a droit qu'à un seul match amical et enfin car les Chypriotes ont fait bcp de progrès. Il n'y a qu'à voir l'élimination de Rapid Vienne par Anorthosis et les dernières sorties de l'équipe nationale pour s'en persuader. Gagner là-bas ne sera pas aisé, mais une défaite serait vraiment très mauvaise pour le moral.

Après ce match, ce sont déjà les choses très sérieuses qui commencent avec un déplacement périlleux en Israël. Pour lancer idéalement sa campagne, la nati doit impérativement prendre au moins 1 point là-bas avant de faire le plein à domicile contre le Luxembourg et la Lettonie.

[entremontant]

Je crois bien que le match se déroulera à Genève contre Chypre !

[Presse-purée]

Oui c'est juste ce sera effectivement à Genève.

[buffon]

ben moi j'aime bien l'esprit de hitzfeld la porte est ouverte a tout le monde mais ceux qu'ils ne jouent pas ou pas en forme ne seront pas selectionnable ça change de kuhn car si vous prenez le cas de muller avec papi kobi je suis sur à 100%qu'il aurait été pris.
Il y aura de la concurrence ce qu'il fait que les joueurs devront se donner à fond car pas sûr d'avoir sa place donc logiquement le niveau global augmente.
et il y aura du sang neuf on pourra enfin voir ce qu'il vaut par exemple nef que ça fait 5-6 ans qui joue en italie et qui a prouvé son niveau et sa progression vu qu'il vient de signer à udinese.
Donc bref nous pouvons être quand même positif mais de la a se voir champion du monde il y a grand pas à franchir

[Steven]

Je ne suis de loin pas toujours d'accord avec les articles de Carton Rouge mais pour une fois je dois dire que j'ai trouvé celui ci très juste, dur mais juste.

Chèvres ou génération de cons ?
Auteur : Vince McStein


Tous les noms possibles et imaginables ont été utilisés la semaine dernière après l’impressionnante performance de la bande de clowns qui nous sert d’équipe nationale de foot… Chèvres, nuls, incapables, etc. Beaucoup de critiques sur leurs capacités, mais peu finalement sur leur attitude, révélatrice peut-être de leur profonde personnalité. Et si finalement, plus qu’à des chèvres, nous avions affaire avec une génération de cons, une bonne génération de gros cons même ?

Il y a près d’un an, comme beaucoup, je me faisais violence et me forçais à y croire… Un tirage au sort favorable, une jolie fête à Lucerne, m’avaient un peu emballé et j’avais modestement tenté d’exhorter le pays, d’inviter les gens à positiver et de se donner fièrement rendez-vous en juin : «Rassemblons les énergies, levons-nous, regardons haut, regardons loin, nous avons rendez-vous avec l’histoire.»

Je me permettais tout de même de rappeler à nos 22 besogneux que l’heure était au travail : «On aura beau avoir travaillé dur, y croire très fort, notre destin finalement n'appartient qu'à 22 hommes. Aujourd'hui brebis galeuses, brebis boiteuses, troupeau de chèvres malhonnêtes et méprisantes qui ne méritent après leurs dernières performances rien du soutien et de l’ambition placée en elles. Alors il s'agit maintenant chers joueurs de vous rappeler vos origines, de vous redonner le bon goût des Titans. Vous vous êtes bien égarés depuis. A se prendre pour Zorro un soir au stade de Genève ou à trop vouloir ressembler à Beckham dans les hôtels, vous avez oublié que vous êtes avant tout des besogneux. Votre talent, certes excessif pour des Suisses, vous permet de faire bonne ou pâle figure à l'étranger. Mais ce même talent, qu'il soit collectif ou individuel, ne vous permet aucun écart au niveau international, aucune ambition de supériorité. Vos trois matches et demi avec Arsenal, vos minutes sans relief avec les clubs italiens ou allemands, vos petites saisons avec Metz ou Lille ne vous enlèvent en rien le devoir de travailler et de mouiller votre maillot.»

Au creux de mon oreille en ce lendemain d’une défaite lamentable, ces quelques mots sonnent comme une musique connue, agaçante, un goût de déjà vu, d’inadmissible. Cette musique sonne pour moi avant tout le glas d’une génération de cons, la fin d’une ère qu’il s’agit de clôturer au plus vite.



Les Titans, c’est ainsi qu’on les appelait, à une époque où ils n’étaient qu’espoirs, où ils n’avaient pas encore signé quelques jolis contrats à l’étranger et réussi quelques débordements. Une qualification à l’Euro portugais, à la Coupe du Monde allemande et la perspective de l’Euro nous avaient même passablement émotionné, passablement emballé. Nous tenions une génération de durs, loin du Suisse moyen, loin des petits Helvètes timorés, du sportif suisse de base, de nouveaux conquérants, sans complexes, très vite aguerris à la concurrence et prêts surtout à se sacrifier… Sur les traces de Roger Federer et au cœur d’un pays en mode décomplexé, ils ne pouvaient que tout balayer. Tout cela relayé par nos grands techniciens du football suisse, anciens joueurs, porteurs de belles chemises Puma, entraîneurs, animateurs et promoteurs des nouvelles structures du football suisse : plus professionnelles, plus adaptées, mieux équipées. Après tout, l’éclosion de tous ces talents n’était que le fruit de leur travail, le juste retour d’investissements intelligemment réalisés.

Tout cela bien entendu huilé par les médias, journalistes heureux de pouvoir côtoyer des «stars» internationales, tout contents d’aller les interviewer à Londres, Brême, Rome et autre ville européenne. A leur décharge, mieux vaut se rendre au centre d’entraînement d’Arsenal un soir de Champions League que d’aller en banlieue zurichoise interviewer Andy Egli un jour de pluie au mois de novembre… Dans un contexte où tout était or, où tout était fort, ces journalistes ont même poussé le vice à s’émouvoir de la blessure d’un joueur dont les performances avec l’équipe de Suisse ont eu autant d’impact que mes dix derniers francs jetés dans une urne de l’UNICEF…

Cet emballement collectif aura eu le mérite de nous offrir quelques émotions bienvenues, pour une fois de nous galvaniser et de nous permettre d’y croire… Mais force est de constater aujourd’hui que nous avons tous manqué de recul, que le bilan est bien maigre, bien pauvre et qu’il n’a rien à envier à ses «prestigieux» prédécesseurs. Élimination d’entrée au Portugal après 10 jours de vacances en famille, élimination en Allemagne après le match le plus misérable de la compétition, désastre enfin en cinq jours à l’Euro qu’il ne s’agit pas ici de ressasser, tellement la performance était ignoble, tellement l’attitude était lamentable.



Et ce ne sont pas les victoires contre l’Irlande, la Turquie, le Togo ou je ne sais quel autre pays de seconde zone, les matches nuls contre la France qui marqueront l’histoire. Dans l’optique de l’Euro, nous avons tous manqué de recul, nous avons rêvé et nous revenons tous brutalement sur terre.

Notre équipe de soi-disant stars est tout simplement une petite équipe tout bonnement, tout connement à sa place. Nous aurions aimé qu’ils soient plus, mais ils ne le sont tout simplement pas. S’il s’agissait ici de faire état de la faiblesse de cette équipe, je ne m’énerverais point et ne m’emporterais point également.

Mais le problème est que cette bande de chèvres a cru bon nous prendre de haut depuis deux ans. Les matches amicaux désastreux ? «Vous verrez la meilleure équipe de Suisse de l’histoire le 6 juin.» (Alexandre Frei) Les errances d’un coach et de son équipe ? «Nous mettrons les occasions au fond le 6 juin.» (Gelson Fernandez) et je ne reviens pas sur les centaines d’autres inepties proférées par ces touristes. Les Magnin, Frei, Fernandez, Djourou, Barnetta, pressés d’aller à l’interview, nouvelles coqueluches des médias, nouvelles «stars» du football international à la science infuse. Aucun résultat dans leurs clubs respectifs ou avec la Nati, mais un allant, une conviction dans la théorie que même Jo Di Mambro ne renierait pas.

Je m’emporte encore un peu plus quand je constate comme des millions de Suisses que Djourou refuse de se chauffer un soir d’Euro au Stade St-Jacques. Le grand Djourou, le joueur qui passe sa saison avec la réserve d’Arsenal et que Le Matin et la Tribune de Genève nous feraient passer pour le meilleur défenseur central d’Europe. J’encaisse, digère et me dis que finalement le problème est peut-être chez moi. Mais ce faible est même imité quelques mois plus tard par Gelson Fernandez, un soir de désastre à Zurich. Et là en toute honnêteté je ne tiens plus. Je deviens finalement fou quand j’entends, deux jours après le même désastre de Zurich que ces mêmes charlots négocient leurs primes auprès de l’ASF !



Bref, cette génération, nous l’avons choyée, nous y avons prêté une attention particulière. Cette génération jouit et jouissait d’une aura encore jamais vue. Nous lui avons offert le plus beau tournoi, autorisé les plus grands écarts. Nous lui avons même pardonné ses lamentables prestations, préférant clouer au pilori Köbi Kuhn plutôt que d’assumer qu’en plus de rassembler des moyens, elle était tout simplement peuplée de prétentieux, formant une équipe sans âme et sans esprit. L’épisode Vogel n’est qu’un exemple parmi d’autres, qu’une preuve de plus que sous leurs grands airs, certains, beaucoup ont privilégié leur gloriole personnelle au bien de l’équipe, préférant condamner leur capitaine pour mieux lui voler un brassard, pour mieux lui piquer la vedette. Magnin, Frei ? Deux petits capitaines qui n’auront réussi qu’à créer que guéguerres internes et jalousies dans un groupe qui avait pourtant tellement besoin d’un leader charismatique, rassembleur.

Cette génération de petits footballeurs profitera enfin de la venue du Luxembourg pour faire étalage de tout son talent, de toute son ambition, de tout son professionnalisme, de toute sa conviction, de toute sa volonté, et surtout de toute sa sournoiserie.

On pourra me dire ce que l’on voudra, on pourra me contredire sur tout. Je sais qu’une seule chose : nous n’avions rien à envier à la Grèce ou au Danemark. Avec un peu de cœur, de volonté, de conviction, d’esprit d’équipe, peut-être aurions-nous pu. Il n’en fut rien. Messieurs les stars du football international, au lieu de vous poser des questions, de travailler, de suer, vous avez préféré et préférez encore vivre sur vos acquis, fiers comme des coqs et prétentieux comme des gestionnaires de l’UBS. La défaite contre le Luxembourg en devient presque anecdotique et confirme si besoin est tout le bien que je pense de vous, et surtout toute la démonstration faite durant ces quelques lignes : plus que des chèvres, vous êtes une génération de cons dont il faut aujourd’hui tourner la page.



Alors voilà M. Hitzfled, sachez qu'en ce coin de pays, je vous donne carte blanche. Ne sacrifions pas les Inler, Stocker et autres jeunes en vue. Quitte à ne pas aller en Afrique du Sud, autant préparer l'avenir, nous séparer de brebis galeuses qui souillent match après match les couleurs et le maillot de notre pays. Aucun nationalisme, juste l’envie de me retrouver avec des valeurs et accepter qu’après tout nous sommes tout, sauf une grande nation de football. C’est déjà mieux que de voir se balader une dizaine de touristes prétentieux, inintéressants au football aussi développé que leurs onomatopées de fin de match aux micros des naïfs qui peuplent les rédactions de nos journaux, de nos radios et de nos télévisions surtout…


http://www.cartonrouge.ch/fr/actualite/ ... 5a461dc1de

[buffon]

bon article et une bne analyse bravo