Série en vue qui risque d'être sympa sur le NF
Ils sont nombreux, les mercenaires du FC Sion à avoir gagné une Coupe de Suisse avant de partir tenter leur chance ailleurs. Que sont devenus les Paulo Vogt, Guilherme Afonso, Outtara, et autres Aurelio Vidmar? Le web a gardé leurs traces. Premier épisode de la série, avec le buteur brésilien Vogt.
Quand on pense à la Coupe de Suisse et au FC Sion, on retient souvent le nom des héros: les buteurs. Les Valaisans, évidemment, majoritaires, les Balet, Bonvin, Orlando, Rey, Wicky, mais aussi les "mercenaires", qui ont apporté leur pierre à l'édifice. Les "Ouh Ah Outtara" résonnent encore dans les oreilles des supporters présents au Wankdorf en 1995, lors de la victoire finale sur Grasshopper, grâce au doublé de l'Ivoirien. Lukic ou Vidmar ont aussi contribué à la légende.
D'autres, comme Paulo Vogt ou Obinna Nwaneri, El-Adari, Vidmar, Monterrubio ou Paito, n'ont pas marqué le jour J, mais ils ont évidemment une part prépondérante dans le parcours exceptionnel du club valaisan dans cette compétition. On a tenté de retrouver leurs traces sur internet. Certains parcours sont... singuliers.
"Le Nouvelliste" vous propose de partir sur leurs traces à travers les méandres du web.
On commence cette série avec le Brésilien Paulo Vogt, buteur à 25 reprises durant la saison 2005-2006. Ce sont ses 23 buts, la saison précédente avec le FC Lucerne, qui avaient séduit le président Constantin.
En finale de la coupe, lors de la victoire contre YB, c'est lui qui fait basculer le match en provoquant la faute de dernier recours et le carton rouge de Gohouri, à la 31e minute.
Comme beaucoup d'autres, il cherchera à faire fructifier son efficacité et ce titre. Il tentera sa chance en Ukraine, sous le maillot du Metalurg Donetsk, pour deux saisons, puis avec l'APEP Pistilia, à Chypre, sans marquer davantage.
Il finira par rentrer en Suisse. D'abord à Chiasso, puis à Soleure. C'est la Solothurnerzeitung qui l'a d'ailleurs retrouvé. A 38 ans, Paulo Cesar Ramos Vogt évolue désormais au Wacker Granges, en troisième ligue. Et il n'a pas perdu son sens du but. Après 5 journées, il avait déjà inscrit 8 buts. Et il prend du plaisir. "Pour moi, la ligue dans laquelle je joue n'a pas d'importance. J'ai accompli davantage de choses dans ma carrière que ce que je j'aurais pu m'imaginer." Ce qui compte pour lui, c'est la joie de jouer et d'apporter encore quelque chose à ses jeunes coéquipiers. Et à la question d'une fin de carrière lucrative aux USA ou ailleurs, il répond: "je n'y pas encore réfléchi, mais si l'occasion se présente... Sérieusement, je suis heureux avec ce que j'ai ici."
C'est grâce à ce genre de dribbles et de buts qu'il s'était fait remarquer par les recruteurs européens, en 1998 déjà.
Par Olivier HUGON